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Les pompiers ne veulent pas perdre leurs logements

Une soixantaine de pompiers a pris d'assaut hier, lundi 25 juin, la préfecture du Rhône pour s'opposer à la vente de leurs 250 logements de fonction par leur employeur, le SDIS du Rhône. La décision été votée au même moment derrière les grilles du bâtiment d'Etat. Le préfet a réagi ce mardi soir dénonçant des "actes de malveillance".

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La Préfecture accueillait lundi 25 juin un conseil d'administration du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) à l'Hotel du Département visant, entre autres, à voter la vente de 250 logements de fonction de sapeurs-pompiers du Rhône, dont 150 habités. A cette occasion, les syndicats avaient appelé les soldats du feu à se mettre en grève et à manifester devant le bâtiment d'Etat. Vers 17h45, la manifestation a tourné à la démonstration de force lorsque les pompiers ont appris que la vente de leurs logements venait d'être votée à une majorité de 14 voix contre 6.

Les manifestants ont alors pris d'assaut la Préfecture. Une dizaine a sauté par dessus les grilles de 5 mètres de haut, avant d'ouvrir les portes à leurs compagnons. S'en est suivie une cavalcade dans les caves de la Préfecture avant de finalement rejoindre l'hémicycle. "Le préfet était rouge de colère, et les services de police ont été dépassés", s'est félicité Rémy Chabbouh, représentant du syndicat SUD, co-organisateur.

"La lutte est loin d'être terminée"

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Les manifestants sont repartis bredouilles. " On nous a promis une refonte de la filière et une augmentation de salaire pour certains ", a indiqué Rémy Chabbouh. Le SDIS aurait également affirmé que les pompiers ne seraient pas expulsés de leurs logements, à condition qu'ils payent un loyer. "Mais on n'a aucune garantie concrète", a regretté le représentant du syndicat national des sapeurs pompiers.

Étant donné que les logements seront vendus à des organismes, les bailleurs pourront facilement chasser les habitants à la fin de leur bail, craignent les syndicats. Pour eux, la seule solution restante est de porter l'affaire devant le tribunal administratif. "La lutte est loin d'être terminée", termine Rémy Chabbouh. Pour "faire connaître la gestion calamiteuse du SDIS 69" et lutter contre "les magouilles de Michel Mercier", président du conseil général, SUD vient de mettre en ligne un site Internet.

Le préfet a quant à lui réagi ce mardi soir s'excusant platement auprès du président du conseil général du Rhône, Michel Mercier, part courrier, par ailleurs patron du SDIS dont les conseils d 'administration ont lieu à la préfecture. Jean-François Carenco a parlé d'"actes de malveillance" des pompiers mettant à mal "l'image du corps des sapeurs pompiers (...) pas acceptables dans une démocratie responsable et apaisée".Il a évoqué "un défaut dans la sécurité du bâtiment" et a précisé qu'il avait saisi le préfet à la sécurité, Jean Pierre Cazenave-Lacrouts, lui demandant de renforcer la sécurité du bâtiment pour prévenir tout nouveau débordement.

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