Microsoft vient de débourser 240 millions de dollars pour acquérir 1,6% des actions... Impossible que ce phénomène échappe à nos politiques lyonnais. Gérard Collomb a dégainé le premier. Il y compte déjà 184 amis, dont Florence Foresti. Sa fiche, accessible uniquement par ses amis, est relativement succincte. Signe que le maire n’y va pas toutes les 5 minutes... On apprend qu’il soutient une cause, la libération d’Ingrid Betancourt, et qu’il est membre de deux groupes : de “fan de lyon, des lyonnais et des lyonnaise", le groupe “pour les gones et les gonasses (sic)", et de “Solférino 2.0", pour la rénovation du PS". Collomb n’est par contre pas membre du groupe “Lyon 2013 Capitale européenne de la culture"... Et bah alors ! Sinon, dans les commentaires de ses amis, on trouve de vieilles connaissances qui le gratifient d’un “Salut Gérard", ou de jeunes fans qui le remercie de les avoir accepté parmi ses “amis". L’intérêt est d’ailleurs là, comme le confie un collaborateur de Collomb : “Facebook, c’est un bon moyen d’avoir un réseau qui touche tous les internautes. C’est un moyen de communiquer". Lui est notamment chargé de faire le “tri" dans les demandes de rejoindre les amis de Collomb : “On ne prend pas les anonymes. On n’a pas pris François Mitterrand non plus (rires)".
Son concurrent Dominique Perben n’a pas de fiche à son nom, lui, mais deux “fans clubs". L’un d’eux est considéré comme “mythique" (si si) sur Facebook, mais il est un peu particulier. Il s’intitule : “David Martinon est un jeune Perben" et compte 33 membres, taraudés par des questions existentielles comme : “Dominique a-t-il les dents aussi jaunes que David ?" Ou encore “Dominique s’est-il jamais pris pour un rebelle en se proclamant fan de Bernie Bonvoisin ?" On trouve aussi une “Dominique Perben Appréciation Society", qui présente un CV complet de l’ancien ministre et compte 20 membres.
Azouz Begag a aussi un fan club (4 membres), pour “tout le monde qui aime la politique de begag, les romains (sic) et son rhétorique (re-sic)". On y trouve une photo de Begag à l’Assemblée, tout sourire, à côté de Sarko le doigt dans le nez. Sa concurrente au Modem Anne-Sophie Condemine a aussi sa fiche, mais un seul ami. Michel Mercier n’a lui pas de fiche à son nom, mais on trouve plein de jolies “Michelle Mercier", pour la plupart américaines. Pareil d’ailleurs pour “Michelle Havard". Mais sur Facebook comme ailleurs, les politiques ne sont rien à côté du foot. On trouve ainsi des groupes “I love Jean-Michel Aulas", “Perrin Passera Pas l’Hiver, “Benzema should play for Algeria", ou encore un “Lyon will win the Champion’s League in 2008" qui ne fait pas franchement recette (zéro membre). Ce n’est pas parce qu’on est sur internet qu’il faut croire aux miracles.