A Lyon, le 17 décembre, des prostituées et leurs soutiens se sont rassemblés devant l’hôtel de ville pour dénoncer toutes les formes de violences qu’elles subissent.
Devant l’opéra, face à l’hôtel de ville, une trentaine de personnes, dont une poignée de prostituées, se sont rassemblées derrière la banderole "contre les violences, les putains tapent du poing". Depuis 2003, tous les 17 décembre, une journée internationale est organisée sur cette thématique. Cette année, des sifflets ont retenti à 17h12 (pour 17 décembre) pour signifier les agressions subies par les prostituées.
Comme chaque année, l’association de santé communautaire Cabiria, organisatrice de la journée lyonnaise, a présenté son "Journal des répressions et des violences" qui ne recensent, disent les membres de l’association, qu’une partie des agressions. Des violences qui seraient, selon Cabiria, en augmentation.
“C’est de pire en pire”
"Il y a un mois, il y a eu trois agressions avec une arme dont une personne qui a été violée sous la menace d’un pistolet". Depuis quatre ans que Florence Garcia est directrice de l’association, elle n’avait “jamais vu ça”. "C’est de pire en pire, enchaîne au mégaphone Maria, l’une des porte-parole des prostituées en camionnette de Gerland. On voit des flics tourner mais c’est pour faire des affaires. Pas pour nous défendre. Une prostituée peut se faire agresser, la société dira que c’est une pute de moins". Cabiria relève dans son "journal des répressions" que plusieurs fois la police "ne se déplace pas" quand des prostituées les appellent suite à des agressions.
"Depuis la loi sur le racolage passif de 2003, qui a renforcé la criminalisation des personnes prostituées, la violence augmente", analyse Florence Garcia. Selon elle, la loi à eu deux effets : "elle a contribué à repousser à la périphérie des villes les prostituées. Elle a également créé la confusion dans l’esprit des gens qui pensent que la prostitution est interdite. Puisque les prostituées n’ont plus d’existence sociale, certains clients, riverains ou simples passants se sentent autorisés à les agresser”.
Les arrêtés anti-prostitution toujours pointés
Après des réunions publiques, une lettre ouverte, une conférence de presse, un rassemblement devant l’hôtel de ville, Cabiria et le collectif des prostituées de Gerland ont lancé une pétition en ligne. L’objectif est toujours le même : l’abrogation de tous les textes qui font passer les prostituées pour des délinquantes. A Lyon, les arrêtés municipaux qui interdisent le stationnement des camionnettes sont dans le collimateur.
Au lendemain de la visite à Lyon de la "mission d’information sur la prostitution" qui se situe clairement dans une perspective abolitionniste, ce rassemblement du 17 décembre a montré une autre vision de la prostitution qui revendique non pas son abolition mais la reconnaissance “des droits des travailleurs du sexe”.
fut un temps quand une femmes ce faisait violer c'est tout juste si elle n’était pas traité de putain par la police et les gens en générale,alors quand une femme qui exerce dans la prostitution ce n'est surement pas les forces de l'ordre qui vont les protéger,eux ils sont la pour les verbaliser,(voir plus)mais la c'est un autre problème