Mardi 19 décembre, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la loi sur l’immigration. Dans le Rhône, cinq députés ont voté contre, dont Anne Brugnera, députée Renaissance. Découvrez les différentes réactions des quatorze députés du Rhône.
Après plusieurs rebondissements, le Sénat puis l’Assemblée nationale ont adopté le texte sur la loi immigration. Sur les 573 députés votants, 349 ont voté pour et 186 voix contre. Dans le Rhône, cinq députés ont voté contre, dont la députée Anne Brugnera (4e circonscription), illustrant la fracture au sein de la majorité sur cette loi adoptée grâce aux voix du Rassemblement National.
L’éloignement de deux députées Renaissance
L’adoption de cette loi fait des remous au sein de Renaissance. La députée Anne Brugnera (4e circonscription) a voté contre ce texte, tandis que Sarah Tanzilli, également députée Renaissance (13e circonscription) s’est abstenue. Chacune se sont expliquées dans des communiqués publiés sur leur compte X (ex-Twitter).
La première s’est justifiée en déplorant que "les idées du Rassemblement National" soient reprises par LR et, qu’en conséquences, "je ne peux me résoudre à les voir inscrites dans la loi. Je ne peux en conscience voter le texte issu de la CMP. Je suis consciente que celui-ci comporte certaines avancées, mais je choisis néanmoins de ne pas voter ce texte. Ce faisant, je reste fidèle à mes valeurs et loyale à mes électeurs lyonnais, opposés aux extrêmes", a conclu la députée.
De son côté, Sarah Tanzilli dénonce "la gauche la plus bête du monde et une droite opportuniste et maladivement anti-immigrés." Elle déplore également un texte "tout à fait différent de celui qui nous fut présenté sur lequel on m’a demandé de m’exprimer. Il entre en contradiction avec mes valeurs sur de trop nombreux points pour que je puisse en conscience, en responsabilité, voter pour ce texte", avant de conclure "nous en sommes trop loin. Et la décision du Rassemblement national de voter ce projet de loi issu de la CMP l’atteste s’il en fallait."
Les autres députés Renaissance du Rhône, Thomas Rudigoz (1ère circonscription), Thomas Gassiloud (10e circonscription) et Jean-Luc Fugit (11e circonscription), ont quant à eux, voté le texte sans commentaire.
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Les Républicains s’allient à la majorité
Les élus LR, qui avaient déjà voté contre la motion de rejet le 11 décembre dernier, ont continué d’apporter leur soutien à la majorité présidentielle hier lors du vote. Dans le Rhône, Alexandre Vincendet (7e circonscription), Nathalie Serre (8e circonscription) et Alexandre Portier (9e circonscription) ont tous voté le texte. Le député de la 9e circonscription, s’est félicité sur son compte X d’un texte "beaucoup plus fidèle à nos propositions."
Les députés MODEM Blandine Brocard (5e circonscription) et Cyrille Isaac-Sibille (12e circonscription) ont, eux aussi, voté le texte sans commentaire.
L’opposition en bloc de la gauche
De son côté, les députés EELV et LFI ont sans surprise rejeté massivement le texte de loi immigration. Le député écologiste Hubert Julien-Laferrière (2e circonscription) dénonce sur son compte X (ex-Twitter) un texte "qui exclut, stigmatise et fait de l'étranger le coupable de tous nos maux". Tout comme la députée écologiste Marie-Charlotte Garin (3e circonscription) qui décrit sur son compte X un "texte abjecte".
Les deux députés LFI, Gabriel Amard (6e circonscription) et Idir Boumertit (13e circonscription), ont eux aussi rejeté le texte de loi immigration. Gabriel Amard a par ailleurs comparé le texte de loi à un "texte lepeniste."
La macronie fait voter un texte lepeniste avec les voix du RN. 349 votants - 88 RN = 261 (majorité 268)
— Gabriel Amard (@gabrielamard) December 19, 2023
25% des députés macronisme n’ont pas voté le texte de la honte.
Retrouvez les votes de votre député-e#DirectAN#LoiImmigration pic.twitter.com/zkMDqOTB5j
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Une loi qui ne servira à rien, détricoté par le Conseil Constitutionnel, Alors que la parole aurait du être donnée au peuple, seule sa décision est souveraine, à moins que comme en 2005 !!!...
Nos dirigeants ont peur du peuple. ..selon l'article trois de notre Constitution, le peuple français est le seul souverain, le référendum permettrait de lever de tels obstacles. Il faudrait également inscrire dans la Constitution que seul un autre référendum peut défaire ce qu'a fait un référendum et que le résultat d'un référendum ne peut donc pas être annulé en passant par la voie parlementaire (comme ce fut le cas avec le Traité de Lisbonne, qui effaça en passant par la voie parlementaire une bonne partie de ce que le peuple avait manifesté le 29 mai 2005).
À ce jour, l’ordre des médecins compte ainsi 22 568 médecins à diplôme étranger en activité régulière en france