Une délégation devrait être reçue par le Directeur des Ressources Humaines.
" La direction française veut continuer le plan de restructuration, on va voir si on peut faire bouger les choses au niveau de la direction du Groupe " précise Antoine Lahiguera, délégué CGT du site de Montluel. Les salariés d' ABB France sont entrés depuis le mardi 2 juin dernier, dans une session de Comité Central d'Entreprise (CCE) extraordinaire. Ils espèrent pouvoir proposer une alternative économique au plan de restructuration français qui prévoit, notamment, la suppression de 540 postes et la fermeture de deux sites de production. Une double action est prévue pour la journée de demain. En plus de l'arrêt de travail à partir de 8 heures, une troisième réunion du CCE réunira salariés, acteurs syndicaux et membres de la direction sur le site de Montluel (Ain). Une centaine de salariés des sites de la région Est se rendront devant le site d'ABB Monde à Zurich (Suisse) où une délégation de 8 à 10 personnes devrait être reçue par Gary Steel, DRH du groupe mondial.
Un projet alternatif
" On a déjà des idées pour ce projet, mais on espère que le groupe va attendre notre proposition avant d'engager les licenciements " explique Antoine Lahiguera. Pour ce faire, deux experts sont nommés par les syndicats. L'un d'entre eux est chargé des aspects techniques du projet alternatif, le second est attaché au rapport qui sera présenté à la direction. Quelques idées émergent déjà pour ce projet, comme l'investissement de la réadaptation d'anciens produits et la relance de la recherche et du développement. Selon Antoine Lahiguera, " Notre projet est d'autant plus cohérant que les commandes augmentent de 12 % par ans ". Toutes ces mesures permettraient selon les syndicats engagés, " de sauver les sites français et de les garder rentables ".
Lyon Capitale reviendra sur le bilan de la journée de mobilisation du 10 juin.
Victor Guilbert