Une nouvelle manifestation a réuni près d’un millier de personnes ce mardi à Lyon. Les syndicats continuent de se mobiliser contre la réforme de la SNCF annoncée par le gouvernement Philippe.
Près de 1 200 personnes sont descendues dans les rues de Lyon selon les organisations, seulement 700 selon la police alors qu’ils étaient entre 9 000 et 15 000 le 22 mars dernier. Les responsables syndicaux n’en ont pas moins salué une manifestation "réussie" selon eux. Le cortège s’est élancé de la gare de Perrache pour rejoindre l’hôtel de la région Auvergne-Rhône-Alpes où une délégation souhaitait être reçue par Laurent Wauquiez. "C’est la première fois que l’on manifeste devant le conseil régional, et l’audience nous a été refusée", a déploré Stéphane Boulade, le secrétaire régional de Sud Rail qui a fait huer le président de la région par les manifestants.
Christian Cougoulat, responsable de la CGT cheminots à Lyon craint que la réforme du gouvernement n’ouvre la voie à une privatisation : "Il va se passer la même chose qu’au Royaume-Uni si on ne fait rien, alerte-t-il. Ce projet, c’est une attaque en règle contre la SNCF." Il est venu pour "défendre le service public. On fait face au rouleau compresseur de l’Union européenne qui veut faire du profit avec les transports, mais aussi avec les hôpitaux, la santé..." Il dénonce une politique œuvrant depuis des décennies à la destruction du réseau ferroviaire français. "J’espère que ce mouvement social permettra d’arrêter tout ça. En tout cas on continuera tant qu’il faudra".
"C’est l’avenir du service public qui est en jeu"
Il désigne également un autre rouleau compresseur, celui des médias. "Ils cherchent à tout prix à retourner l’opinion contre les grévistes, notamment en se focalisant sur la question de notre statut, alors que ce n’est pas le problème principal de la SNCF aujourd’hui", ajoute-t-il en expliquant être beaucoup plus préoccupé par la dette qui handicape l’entreprise depuis 1953.
Béatrice, elle est venue de son propre chef avec sur sa pancarte l’inscription "les usagers avec les cheminots". "Au-delà des opinions politiques de chacun, c’est bien l’avenir du service public qui est jeu", confie-t-elle. "Je comprends que c’est compliqué pour un salarié de ne pas pouvoir prendre le train à cause des grèves. Mais si ce service est remis en question, alors chacun devra apprendre à se débrouiller tout seul. Sans le soutien de l’opinion publique, le mouvement risque de s’essouffler", prévient-elle, craignant que le gouvernement ne parvienne à ses fins. Les syndicats ne comptent pas lâcher l’affaire puisqu’une nouvelle manifestation aura lieu demain entre la gare de Perrache et celle de Saint Paul.
Journaux, radios, TV à qui mieux mieux cassent du cheminot avec ce matin notre ex ministre Bachelot oubliant que tout le monde n'a pas une maman à relations pour permettre à sa progéniture une place de choix, s'en est pris violemment aux grévistes, oubliant aussi sa fabuleuse réussite grippe A/ H1N1 et de son achat d'un milliard d'euros de TAMIFLU, un milliard mieux utilisé à la SNCF
Ils jurent leurs grands dieux que SNCF ne sera pas privatisé. Petit rappel en son temps Sarkozy a juré que jamais au grand jamais GDF ou EDF ne seraient privatisés. GDF c'est fait, EDF en passe de l'être. Cerise sur le gâteau ce sont les barrages hydroélectriques en ligne de mire, auxquels s'attaquent les vampires européens, bis repetita idem les autoroutes , bradées aux financiers dont les revenus font grandement défaut pour l'entretien du réseau routier et les cout d'utilisation exorbitant rendement versé aux actionnaires oblige. Cheminots tenez bon vous êtes la dernière ligne qui défend le bien commun.