Au-delà de la sempiternelle querelle des chiffres, la journée d'action des taxis contre les propositions du rapport Attali a été un succès. De 11h à 17h, Lyon a senti passer le mouvement. Le plan de bataille échafaudé la veille a été méticuleusement respecté : réunis autour du stade de Gerland, les véhicules se sont scindés en deux cortèges. Les 700 taxis (selon les syndicats) du cortège "A" sont partis tous klaxons hurlant en direction de la place Bellecour tandis que le millier de taxis du "B" faisaient un tour de périph' pour revenir en direction du centre-ville par l'avenue Albert Thomas. Après le blocage-casse-croûte place Bellecour, les taxis sont repartis se parquer quai Augagneur alors que leurs collègues de l'avenue Albert Thomas se rangeaient avenue de Saxe. Résultat : de 15h à 17h, la préfecture était prise en tenaille par deux cordons de taxis qui s'étendaient entre le cours Lafayette et la rue Paul Bert. C'était une manière de mettre sympathiquement la pression sur le représentant du préfet qui a accueilli une délégation de syndicalistes. Au menu de leurs doléances : le refus de voir leur profession déréglementée comme le propose le rapport Attali. Car, si tel est le cas, la licence qu'ils ont achetée à prix d'or (100 000 euros à Lyon, 190 000 euros à Grenoble et jusqu'à 300 000 euros à Nice) ne vaudrait plus grand chose puisqu'il n'y aurait plus besoin de licence pour être taxi. Après cette première journée, les syndicats promettent de continuer si Nicolas Sarkozy ne laisse pas la réglementation en l'état.
Les taxis sèment la pagaille dans Lyon
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