Mais rien n'est moins sûr. Retards, trains supprimés sans préavis, les TER Rhône-Alpes ont connu un décembre noir, surtout sur les lignes Lyon-Grenoble, Lyon-Ambérieu et Lyon-Bourg-en-Bresse. La faute à pas de chance, assure-t-on à la SNCF : une succession d'accidents graves, dont celui d'Ambérieu qui a empêché les passages des TGV pendant cinq jours. "Il a fallu reporter tout le trafic Paris-Genève sur Lyon-Part-Dieu", explique Jacques Weil, chargé des TER à la SNCF. Alors tout va-t-il rentrer dans l'ordre grâce à la mise en place du cadencement le 9 janvier? La SNCF est optimiste "La situation s'est déjà améliorée en janvier" assure Jacques Weil, avec une nouvelle organisation, des rames de secours prévus pour partir instantanément, et une meilleur intervention sur incidents. "Ça ne suffira pas", estime Jean-Paul-Lhuilier, de l'ADUT: le réseau ferré n'a jamais été conçu pour un tel usage; il manque des voies de garage pour que les trains en panne n'empêchent pas les autres de circuler, manque aussi une gestion du trafic par GPS et une meilleur information du système et des usagers. Son modèle, c'est la Suisse qui a réussi son cadencement. En plus, le matériel roulant français est obsolète. "Pas tant que ça" rétorque-t-on à la SCNF, "75% du matériel est neuf ou rénové". Mais dans le "rénové", on compte de trains Corail très inadaptés au cadencement ou des autorails qui n'ont pas les mêmes performances que les nouveaux TER tout beaux-tout neufs, ceux de la pub. A la région Rhône-Alpes, on se dit "très attentif". Pour Bernard Soulage, certes les TER sont victimes de leur succès, "plus on met de trains, plus il y a des gens qui veulent y aller". Mais on renvoie fermement la SNCF vers ses responsabilités : "c'est à elle de faire, qu'elle trouve des solutions". Bref on paie un service et on entend bien qu'il soit assuré.
Les TER vont-ils arriver à l'heure ?
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