Enquête. La récente construction de maisons individuelles en plein cœur du parc naturel régional du Pilat fait jaser : des élus locaux et des entreprises du secteur en auraient directement profité. De quoi éveiller les doutes des habitants et de la justice. Une enquête préliminaire a été confiée à la police judiciaire de Lyon.
La Chapelle-Villars, sous le chaud soleil de septembre, tous les regards sont tournés vers les quatre tours du château de la commune. L’ancien manoir adoubé par le roi Henri III vient d’être sélectionné par la Mission Bern et la Fondation du patrimoine pour lui rendre son lustre d’antan. Car l’édifice est en péril : des dépendances s’effondrent et des fissures apparaissent. Un château à l’architecture typique de la région qui contraste avec les quatre nouvelles maisons situées à la sortie du village, au lieu-dit Chez Côte. Sur cet ancien terrain agricole, en contrebas de la RD78 qui redescend vers Condrieu, les habitants s’étonnent de la présence de maisons à ossature bois, dont deux avec des toits plats. “Ça nous a tous surpris sur la commune”, confie un historique de La Chapelle-Villars. Ici, les bâtiments sont habituellement en pierre, avec un toit en tuile à deux ou quatre pans. C’est ce que stipule d’ailleurs le parc naturel régional dans sa documentation : la construction de maisons en bois doit “respecter au minimum la forme des toitures et la couleur ambiante des maçonneries (…) Le risque d’un tel projet est d’être source de désordre dans la communauté”. Le tout dans le respect du plan local d’urbanisme (PLU), le dernier mot étant donné par le maire.
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