Les Universités Lyonnaises passent à l'offensive face au gouvernement

Ceux de Lyon 3 devaient faire de même ce soir. Quant à Lyon 2, la fac réputée à gauche a connue une journée 'banalisée'. Une assemblée intersite devrait avoir lieu jeudi pour décider de la suite du mouvement. Parmi leurs revendications, les enseignants-chercheurs exigent du gouvernement un retrait immédiat de la LRU, loi sur l'autonomie, et le rétablissement des 900 postes supprimés dans l'enseignement supérieur.

La grève d'aujourd'hui est une menace mise à exécution. Le 22 janvier, les enseignants-chercheurs, réunis en coordination nationale, avaient demandé à la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de revoir sa copie. Particulièrement, ils exigent le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs, de la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré. Ils reprochent notamment à la loi LRU de donner tout pouvoir aux présidents d'université dans l'attribution des crédits de recherche et le temps d'enseignement. Le risque étant selon eux que la recherche pâtisse de la réduction des crédits.
La grogne des enseignants dure depuis décembre. Ils avaient alors commencé une 'version légère' du mouvement. Les professeurs pratiquaient un blocage des notes des étudiants. Ce qui a eu pour effet de perturber les examens, mais n'a pas empêché les cours de se dérouler normalement. Pour Alain Castera, ingénieur de recherche et membre de SUD recherche EPST, durcir le mouvement est une nécessité: 'La coordination nationale, qui a été très rapide à se mettre en place, comprend environ 70 universités, sur 85. Il est très important d'agir massivement pour que le gouvernement nous écoute et recule'.
Lors de l'assemblée qui s'est tenue à Lyon 1, les enseignants-chercheurs ont appris que les IUFM se joignent au mouvement. Une nuit des IUFM est d'ailleurs organisée demain, à partir de 18h, à l'IUFM de la Croix-Rousse.
Lors de l'assemblée générale de Lyon 1, les personnels grévistes ont prévu des discussions avec les étudiants sur le site de l'université, pour leur expliquer l'enjeu du mouvement. En effet, beaucoup d'étudiants se plaignent du manque d'informations. Le but est donc de les tenir au courant des actions prévues. Il a aussi été évoqué la possibilité d'une AG tous les matins, afin de réfléchir jour après jour sur la suite à donner au mouvement.

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