Malgré la chaleur et les orages des dernières semaines, les vignobles du Beaujolais ont été épargnés par le mildiou, qui fait des ravages dans les vignes du Bordelais.
Véritable fléau pour les viticulteurs, le mildiou, ce micro-organisme parasite qui attaque les feuilles puis les grappes de raisin, cause actuellement des ravages dans les vignes du Bordelais, menaçant une partie des récoltes à venir. La météo "tropicale" des dernières semaines, entre les orages et les fortes chaleurs, a permis au champignon de proliférer dans des proportions alarmantes.
"J'ai déjà perdu 25% de ma récolte, j'ai des collègues qui ont perdu 50%", déplorait en début de semaine auprès de l’AFP Bastien Mercier, viticulteur de l'Entre-deux-Mers et porte-parole du collectif Viti-33. Pour compléter l’effet des traitements faits de pesticides, de cuivre ou encore d’eau salée, les professionnels espèrent désormais de fortes chaleurs lors des quinze prochains jours pour faire sécher la vigne et tuer le champignon, dont le développement est favorisé par l’humidité.
La grêle, cet autre fléau
Dans le Rhône, où les orages sont légion depuis plusieurs semaines alors que des chaleurs assommantes ont frappé le département, par chance les vignobles ont pour le moment été épargnés. "Pour l’instant, ça se passe pas trop mal au niveau des maladies", nous confiait ce jeudi matin Daniel Bulliat, le président de l’Inter Beaujolais.
La vraie inquiétude est plutôt venue en début de semaine alors que le nord du département a été frappé par de violents orages. "On était très inquiets par les annonces des orages mardi", confie Daniel Bulliat. D’après lui, les dégâts relevés ont été relativement faibles compte tenu de la catastrophe. "Il y a eu un peu de dégâts avec la grêle, 30 à 40% de pertes localement", précise tout de même le viticulteur de Beaujeu, se réjouissant presque que cela n’ait pas été plus grave. "On s’en est bien sorti pour cette fois", souffle-t-il soulagé, en restant tout de même prudent, car "ce n’est pas fini".