Samuel Minot est le nouveau président de la FFB Auvergne-Rhône-Alpes. Il revient pour Lyon Capitale sur l'objectif "zéro artificialisation nette".
Lors du Mipim (Marché international des professionnels de l’immobilier) à Cannes, en mars 2022, rendez-vous très axé marketing territorial permettant à des collectivités de dévoiler leur stratégie de développement économique pour attirer les investisseurs, la Métropole de Lyon expliquait vouloir "reconstruire la ville sur la ville".
Pour Samuel Minot, ancien président du BTP Rhône Métropole de Lyon, aujourd'hui à la tête de la Fédération française du bâtiment (FFB Auvergne-Rhône-Alpes (65 000 entreprises, 145 000 salariés pour 16 milliards d'euros de chiffre d'affaires), "on ne sait pas densifier".
Il faut revoir le "zéro artificialisation nette" pour savoir où on construit, où on recherche des dynamiques territoriales et économiques"
Selon lui, "le zéro artificialisation nette est allé beaucoup trop vite" ayant abouti à un projet de loi "mal fait" et pas "territorialisé".
"On avait les SCoT (Schéma de cohérence territoriale) qui visaient à densifier les villes, à lutter contre l'étalement urbain. Les cinq dernières années ont prouvé exactement le contraire, c'est-à-dire que les villes ne veulent plus se densifier, ni accueillir plus d'habitants, donc on fait de l'étalement urbain".
Par exemple : Densifier = NYC, Etaler = L.A. !
Pure propagande du BTP.
L'étalement urbain est né de la société américaine et de son modèle avec le "tout voiture", avec chacun sa "petite maison individuelle" et ses dépenses d'énergie insoutenables.
Les métropoles ont grossi surtout en vidant les campagnes. C'est sur cela qu'il faut agir et non continuer à vouloir construire des mégalopoles.
Place l'avenir de la société dans les mains du lobby BTP c'est l'assurance de continuer dans le mur écologique.