Cet employé de 43 ans d'origine togolaise accuse son employeur de discrimination raciale pour l'avoir maintenu au rang d'employé alors que des collègues d'origine européenne, arrivés en même temps que lui et à un niveau comparable, sont désormais cadres. Depuis son embauche en 1990, Koffi a passé plusieurs diplômes d'études comptables mais rien n'y a fait (lire notre précédent article sur le sujet). L'association SOS Racisme, "intervenant volontaire" (c'est-à-dire, partie civile dans le langage des prud'hommes) estime par la voix de son directeur Loïc Rigaud que "l'analyse de l'organigramme de la Compagnie, a pu amener des éléments qui mettent en avant la ségrégation qui existe au sein de l'entreprise : 80% de l'effectif manutentionnaire est d'origine étrangère, alors qu'il n'est que de 11% au sein des vendeurs a qualification nulle ou égale. (...) Une seule personne manutentionnaire, d'origine étrangère, est devenu responsable".
A la barre, l'avocate de la Compagnie des Wagons-Lits a précisé que la suppression du service comptabilité expliquait la situation actuelle de Koffi. Ce dernier demande 155 000 euros de dommages et intérêts ainsi que sa promotion au rang de cadre. Verdict le 26 janvier.
Les Wagons-Lits en procès pour discrimination raciale
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