Laurent Wauquiez, président de la région AURA
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes à la conférence sur les défis énergétiques à l’Hôtel de Région. @ Cheyenne Gabrelle

L’État accuse Wauquiez de supprimer une subvention de 3 millions d’euros pour la rénovation des logements

Trois ministres montent au créneau pour dénoncer la décision du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes de couper, à partir de 2024, son financement à France Renov. Laurent Wauquiez estime que cela ne relève pas de la compétence régionale. 

C’est un nouveau point de désaccord entre le gouvernement et l’exécutif de la région Auvergne-RHône-ALpes. Déjà vivement critiqué par la ministre de la culture Rima Abdul-Malak pour ses retraits de subventions à de nombreuses institutions culturelles, Laurent Wauquiez est désormais dans le viseur des ministres Christophe Béchu (Transition écologique), Agnès Pannier- Runacher (Transition énergétique) et Patrice Vergriete (Logement).

300 emplois menacés

Dans une lettre datée du 4 septembre et que l’AFP a pu consulter, les trois membres du gouvernement reprochent au président LR de "retirer le Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes du financement et de l'animation du dispositif" France Rénov, qui conseille les Français dans leurs démarches de rénovation énergétique. Les dispositifs France Rénov étant jusqu’ici financés par l'Etat, des agences publiques (Anah, Ademe) et les collectivités, dont les régions, selon le gouvernement le conseil régional s’était engagé à apporter 3 millions d’euros en 2024. 

"Votre décision (...) menace les emplois des plus de 300 personnes qui font vivre ce service public de la rénovation" et "aura pour effet de priver les habitants de la région d'un service public essentiel pour leurs projets de rénovation et fragilise une politique majeure pour lutter contre la précarité énergétique comme le dérèglement climatique", ajoutent-ils. 

Privilégier des "actions concrètes"

Problème, Laurent Wauquiez estime que ce dispositif ne relève plus "du champ d'action de la Région". Dans un courrier en réponse adressé aux ministres, l’élu LR assure partager les préoccupations du gouvernement en matière de transition écologique, mais explique privilégier des "actions concrètes" et "une vision pragmatique et de terrain". Selon lui, "le financement de dépenses administratives n’est pas la voie qui nous permettra de répondre à nos objectifs communs". Et le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes d’évoquer notamment son plan de sobriété énergétique pour les lycées, chiffré à 80 millions d’euros, comme exemple de sa politique en matière environnementale. 

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