Vue générale de Grenoble (Photo JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

L’État attaqué en justice par Grenoble pour "inaction" sur la pollution de l’air

Jugeant insuffisant le plan de lutte contre la pollution de l’air mis en place par la préfecture de l’Isère pour protéger ses habitants, la Ville de Grenoble a décidé d’attaquer l’État pour "inaction".

Approuvé au mois de décembre par le préfet de l’Isère Laurent Prévost, le troisième Plan de protection de l’atmosphère (PPA) appliqué sur l’agglomération grenobloise est vivement critiqué par la Ville de Grenoble, qui avait émis un "avis défavorable" à son encontre. Le maire écologiste de la capitale des Alpes, Éric Piolle, estime que ce document "ne permet pas de respirer un air sain à Grenoble et dans les villes aux alentours" et "ne permettra pas d'atteindre les seuils recommandés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)"

Rendus obligatoires dans les grandes agglomérations par le code de l’environnement, les PPA, à l’instar de celui approuvé à Grenoble jusqu’en 2027, définissaient des objectifs et des mesures en matière de qualité de l’air. "Il est de ma responsabilité en tant que maire de dire que ces documents-cadres ne sont pas à la hauteur, donc que la population grenobloise est en danger, c'est ce que nous faisons aujourd'hui", explique l’élu EELV. Selon son adjointe à l’égalité des droits, Laura Pfister, "l’État propose des seuils insuffisants pour préserver la santé des habitants".

Inquiétude pour les enfants

La Ville a donc déposé plainte contre l’État pour "inaction sur la pollution". Un recours a été déposé le 16 février devant le tribunal administratif de Grenoble afin d'obtenir "l'annulation et la réécriture d'un PPA plus ambitieux et respectueux de la santé des habitants des communes exposées aux polluants atmosphériques, particules fines et dioxyde d'azote", poursuit Éric Piolle. 

La municipalité alerte sur le fait que, selon elle, les enfants sont "les premiers touchés" par cette pollution de l’air, qui peut entraîner de l'asthme, des maladies cardio-vasculaires, respiratoires et une mortalité précoce, souligne l’AFP.

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