Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat chargé des Transports et Altero Matteoli, Ministre italien des Infrastructures et des Transports, étaient réunis vendredi 8 octobre à Luxembourg, dans le cadre d'un conseil des ministres des transports de l’Union européenne. Ils en ont profité pour faire avancer le dossier sur le transport ferroviaire entre leurs deux pays.
Les deux ministres ont signé un accord sur le futur service de ferroutage -camions chargés sur des trains-, entre la France et l’Italie. Selon le Ministère français de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer qui se félicitait vendredi 9 octobre de la signature d'un tel accord, "plus de 100 000 poids lourds ont [déjà] été transportés, depuis 2003, par le service expérimental d’autoroute ferroviaire alpine, opéré par une filiale commune entre la SNCF et Trenitalia, avec quatre aller-retours quotidiens". Le système aurait donc fait ses preuves.
Ainsi, les deux Etats ont couché sur le papier leur volonté de développer cette autoroute ferroviaire par une concession de service public. "La consultation internationale lancée dans prochains jours permettra de désigner le futur opérateur", précise encore le communiqué du Ministère français. "L’objectif, poursuit-il, est de transférer 100 000 poids lourds par an sur la future autoroute ferroviaire et de diminuer ainsi d'autant le trafic routier dans les vallées alpines. Enfin, le service devrait être étendu avec la création d’un nouveau terminal en région lyonnaise".
Reste que, précisément en région lyonnaise, 4000 personnes sont fermement opposées à l'intensification du trafic ferroviaire aux portes sud de Lyon. Elles sont fédérées au sein de la fédération Fracture (lien) depuis sept ans et reprochent au projet de vouloir intensifier le trafic ferroviaire dans une zone déjà chargée en transports de tout type.
Les opposants rappellent qu'à terme 300 trains par jour, transportant des camions chargés de marchandises, passeront sur cette autoroute du rail. Malheureusement selon eux, les trains passeront par l'une des zones "les plus dense de l'agglomération" en terme de population. Ce qui générera d'importantes nuisances sonores et de nouveaux risques industriels.