L’étudiante lyonnaise Sevil Sevimli, emprisonnée en Turquie depuis le mois de mai, a été libérée lundi 6 août au soir. La jeune fille est placée sous contrôle judiciaire et n’a pas le droit de quitter le territoire Turque. Son procès est fixé au 26 septembre.
"Sevil est soulagée, elle est très heureuse et surprise en même temps… Ce sont des émotions tellement fortes qu’elle a du mal à exprimer sa joie", confie Sinem Elmas, amie de Sevil et responsable du comité de soutien pour Sevil. Sa maman aussi se dit "très soulagée que sa fille soit auprès d’elle, surtout au regard de son état de santé", ajoute Sinem Elmas.
Il est vrai que l'état physique comme le moral de la jeune franco-turque s’était fortement dégradés ces dernières semaines. Souffrant hypothyroïdie "Sévil avait pris du poids à vue d’œil et devait bénéficier d’un suivi médical ; ce qui n’était pas le cas en prison. La fin de son incarcération va lui permettre de voir un médecin et de prendre un traitement adapté", explique son amie Sinem.
"Interdiction de quitter le territoire"
Selon le Quai d’Orsay, Sevil a été remise en liberté conditionnelle et a interdiction de quitter le territoire Turque avant son procès, le 26 septembre. "Son avocat est confiant, sa libération intervient en même temps que la réception de son dossier complet à Bursa (Turquie). Cela veut dire qu’ils n’ont pas grand-chose contre elle et qu’elle n’avait aucune raison d’être détenue", se rassure Sinem Elmas.
Selon le ministère des Affaires Étrangères, l’étudiante lyonnaise devrait probablement être jugée dans le chef-lieu de Bursa, à quelques kilomètres de la ville où elle a été incarcérée, et où elle réside actuellement (Eskisehir).
Le comité de soutien pour Sevil compte cependant poursuivre ses actions en faveur de la jeune fille. "Nous avons rendez-vous mercredi 8 août à Bruxelles, avec une représentante du Parti socialiste européen, qui pourrait nous aider pour son procès. Nous continuons aussi à faire tourner la pétition… Notre action dépendra aussi de ce qui se passe dans les prochains jours", affirme Sinem Elmas.