Un rapport commandé par le ministère italien des Transports a été rendu public ce mardi. Selon ce document la ligne à grande vitesse “présente une rentabilité très négative”.
Le ministère italien des Transports a publié ce mardi une analyse sur la rentabilité de la ligne Lyon-Turin. Et le verdict est sans appel pour nos voisins italiens. Selon eux, la ligne à grande vitesse “présente une rentabilité très négative” avec des coûts supérieurs de 7 milliards d'euros à ses bénéfices qui ne seront escomptés que pour 2059. Selon les experts italiens, le coût des futurs d'investissement et la gestion de l'infrastructure seraient de 7,9 milliards d'euros. Selon le rapport, le report modal du transport de marchandises serait aussi négatif ( 463 millions d'euros) contrairement au trafic passager dont “le bénéfice positif serait de 1,3 milliard d’euros”. Ce rapport tombe alors que, début février, Luigi Di Maio, le vice-premier ministre italien, a déclaré “qu'à la fin, la TAV (nom italien pour le TGV Lyon-Turin, NdlR) ne se fera pas”. Giusseppe Conte, le chef du gouvernement, avait lui expliqué que l'Italie réaliserait un “rapport coûts-bénéfice” du projet de Lyon-Turin avant de trancher de manière “transparente”. “Comme chacun peut désormais le voir tout seul, les chiffres (...) sont extrêmement négatifs, je dirais impitoyables”, a jugé ce mardi le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, membre du M5S.
Selon l'AFP, en France, le comité pour la transalpine Lyon-Turin a affirmé que l'analyse est basée sur un “étonnant parti pris". “Tout en minorant les bénéfices environnementaux colossaux de l'infrastructure, cela inscrit dans la colonne coûts le manque à gagner pour l'État italien que constituerait une diminution importante des taxes sur le carburant et du produit des péages autoroutiers. Pour résumer, moins il y aura de poids lourds et de voitures dans les Alpes, plus le rapport coûts-bénéfices du Lyon-Turin sera négatif. Un raisonnement qui vaut son pesant de CO2”, a dénoncé le comité.
Ha ha ha ! On vous l'avait bien dit qu'un Etat n'a aucun intérêt financier à réduire la pollution !
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Quant à lire ".................le comité pour la transalpine Lyon-Turin a affirmé que l'analyse est basée sur un “étonnant parti pris"..................."
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Comme si ce comité réunissant du BTP allait dire "non, finalement, ce travail et ce chiffre d'affaires qu'on nous donne, ce n'est pas bien..." :o)
Le parti pris, c'est le parti du fric, qu'il soit du côté italien ou français.