Lundi 13 décembre, la compagnie publique italienne Trenitalia se lance sur le marché ferroviaire français. Elle vend ses premiers billets de train pour la ligne grande vitesse Paris-Lyon-Turin-Milan.
La SNCF voit arriver une première concurrente sur la ligne de trains à grande vitesse entre Paris et Milan, qui passe par Lyon. La compagnie publique italienne Trenitalia va mettre en vente lundi 13 décembre des billets de trains. Les premiers trajets auront lieu samedi 18 décembre, a annoncé la compagnie vendredi 10 décembre, rapporte l'AFP.
La compagnie italienne devient le premier opérateur concurrent de la SNCF sur le marché de la grande vitesse en France, depuis l'ouverture en accès libre de ce secteur à la concurrence en décembre 2020.
Des petits prix
Les trains à grande vitesse italiens feront deux allers-retours par jour, le matin et le soir, entre Paris Gare de Lyon et Milan Centrale, en passant par Lyon Part-Dieu, Chambéry, Modane et Turin. Plus tard, l'offre devrait être complétée par trois allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon, la liaison à grande vitesse la plus rentable de la SNCF. Les voyageurs pourront choisir entre le TGV et les trains "Frecciarossa".
Entre Paris et Lyon, la compagnie italienne promet des billets à partir de 23 euros en seconde classe, et à partir de 29 euros en première classe. Les billets seront échangeables à volonté, et remboursables jusqu'au départ du train avec une retenue de 20%, selon le communiqué. Pour Paris-Milan, les premiers prix seront de respectivement 29 euros et 36 euros, selon un communiqué de Trenitalia.
Contrairement au TGV Paris-Milan, la Frecciarossa prendra la ligne à grande vitesse italienne entre Milan et Turin et fera un crochet par Lyon. Il desservira la gare centrale de Milan, quand son concurrent français fait terminus à Porta Garibaldi, une autre gare de la métropole lombarde.
Des syndicats opposés à l'ouverture à la concurrence
Le 22 juin 2021, le syndicat CGT cheminot organisait un rassemblement devant le siège de la SNCF, notamment contre l'ouverture à la concurrence. Il dénonce "les restructurations en cours depuis plusieurs années pour préparer l’ouverture à la concurrence", qui ont, selon le syndicat, "dégradé l’offre, les droits et conditions de travail des cheminots" ainsi que "l’offre et notamment la sécurité des voyageurs".
Localement, l'ouverture à la concurrence des TER dans les régions a également suscité les oppositions des syndicats. La région Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas annoncé de volonté de trouver un concurrent à la SNCF pour le moment.
Reste à savoir si les créneaux horaires conviendront aux passagers !