Ce mercredi 16 mai 2018, le Parc OL accueillera la finale de l'Europa League opposant l'Olympique de Marseille à l'Atlético Madrid. Le match sera marqué par un contexte tendu sur fond de rivalité entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais. Le préfet du Rhône Stéphane Bouillon a détaillé le dispositif de sécurité.
Ils "veulent tout casser" chez Jean-Michel Aulas au Parc OL lors de la finale de l'Europa League entre l'Olympique de Marseille et l'Atlético Madrid. Même si la pression est redescendue ces derniers jours, la chanson des supporters de l'Olympique de Marseille a nourri quelques inquiétudes du côté de Lyon où la rivalité est forte entre les deux "olympiques". Ce lundi, le préfet du Rhône Stéphane Bouillon a détaillé le dispositif de sécurité qui sera mis en place pour la finale de Ligue Europa mercredi 16 mai. Son objectif reste que "la fête soit une vraie réussite. Cela intervient dans le contexte terroriste. Le dispositif s'inscrit dans la lignée de celui de l'Euro 2016. Les autorités locales savent faire puisque les services ont montré leur efficacité". Ainsi, on apprend que 35 000 places ont été vendues en mars, 11 500 en avril. Les supporters de l'Atlético Madrid ont acheté 9 500 billets, ceux de l'OM 11 500. Le préfet à par ailleurs expliqué “qu’un travail de prise de contact a été effectué en amont avec les organisations de supporters pour obtenir des engagements et que tout se passe le plus correctement possible. On ne peut pas non plus exclure qu'il y ait des fights. Mais s'il y en a, nous interpellerons les personnes.”
Le centre-ville ne sera pas interdit
Le jour du match, les supporters viendront en bus, avions et véhicules privés, un dispositif hermétique sera déployé pour qu'ils ne se croisent pas. Des parcs relais leur seront dédiés et les navettes placées sous escortes policières. Les supporters de l'OM prendront place au virage Sud, ceux de l'Atlético au Nord. “Des barrières et des zones tampons seront installées dans le stade pour éviter que des groupes de supporters se rencontrent”, a déclaré Stéphane Bouillon. Il n'y aura pas de fan walk (défilé de supporters), néanmoins le centre-ville de Lyon “ne leur sera pas interdit”, a ajouté ce dernier. Le dispositif de sécurité général sera lui aussi renforcé pour éviter tout trouble autour du stade, mais aussi la revente illégale de billet. Plus aucun ticket n'est en vente, les personnes sans sésame sont invitées à ne pas se déplacer. Néanmoins, l'avertissement pourrait être vain, la préfecture s'attend à voir arriver entre 2 000 et 3 000 supporters de l'OM se rendre à Lyon sans billet. “Le vélodrome organisé la diffusion du match et 45 000 places ont été réservées. Pour les Marseillais, la fête aura aussi lieu aussi dans leur stade”, a précisé le préfet.
Un dispositif deux fois supérieur à celui de l’Euro 2016
En tout 1 250 policiers gendarmes seront mobilisés (deux fois plus que pour l'Euro 2016). Un hélicoptère et deux canons à eau renforceront le dispositif, ainsi que les policiers municipaux de Lyon et Décines. 1 100 stadiers seront présents dans l'enceinte, 200 de l'Olympique de Marseille, une vingtaine de l'Atlético Madrid. Selon Stéphane Bouillon, "Tout est mis en place pour que les palpations et files fonctionnent. Il y aura des zones tampons pour éviter que les groupes de supporters se rencontrent”. Concernant les soins, le niveau est à son maximal de mobilisation avant déclenchement du plan ORSEC, a indique le préfet.
Collomb et Flessel présents, Macron pas encore officialisé
Ces derniers jours, l'Olympique de Marseille a fait baisser la pression autour du match. L'enjeu est de taille : en cas de débordements de ses supporters, l'UEFA pourrait tenir le club comme responsable. Sur le plan des responsabilités, le préfet a par ailleurs précisé que “l’UEFA va vérifier les conditions dans lesquelles l'événement va être organisé et pourra infliger des sanctions contre club qui n’auraient pas respecté les règles en matière de comportement des supporters, de vente de billet, etc. Concernant l’intérieur du stade, c'est le Groupama stadium qui est responsable de la sécurité. Les agents de sécurité pourront le cas échéant être assistés par les forces de l’ordre si la situation le nécessite”. Du côté du gouvernement, Gérard Collomb et Laura Flessel seront officiellement présents ce mercredi à Décines. Quant à Emmanuel Macron, supporter de l’Olympique de Marseille, aucune information n’a filtré pour le moment sur sa présence ou non.