Un vélo-cargo à Lyon
@Antoine Merlet
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Livraisons dans Lyon : quelles solutions pour stopper l’anarchie ?

Catalysé par la crise sanitaire, l’e-commerce a fortement modifié les systèmes logistiques urbains, transformant l’espace public en zone de livraison endémique.

Place des Célestins. Une camionnette banalisée est déchargée de sa cargaison. Des cartons de toutes tailles sur le trottoir. La scène se reproduit tous les jours, à peu près partout en ville. Selon une étude menée par le Laboratoire aménagement économie transports, 170 000 colis sont livrés quotidiennement dans la métropole de Lyon, dont 30 000 à destination des particuliers. Lyon, cœur d’agglomération, en concentre naturellement une très large part. Ces chiffres datent de 2018, avant le Covid-19 donc. Or, les experts de la logistique estiment que la crise sanitaire a fait gagner entre deux et trois ans de croissance à l’e-commerce. Avec des tensions particulièrement vives sur la livraison. Ainsi à Lyon, entre les confinements de 2020 et aujourd’hui, l’e-commerce est passé de 19 à 36 % concernant les flux urbains de marchandises, portant le nombre de colis quotidiens à plus de 320 000 dans la métropole de Lyon. Lyon ploie sous le déluge des paquets. “On voit donc qu’il y a une pression plus forte sur le transport de marchandises en ville, explique Mathieu Gardrat, ingénieur de recherche à Lyon au Laet, avec une problématique d’adaptation des opérateurs aux volumes demandés par les ménages sur le système logistique.”

Sauvage

les chiffres du e-commerce et des livraisons dans la métropole de lyon @Lyon Capitale Les volumes augmentent de manière exponentielle. Avant le coronavirus, les ménages lyonnais dépensaient 1 950 euros pour les achats avec livraison, soit 15 % de leurs courses annuelles (alimentaires et non alimentaires). High-tech en tête, suivi des équipements de la personne, l’alimentation comptant pour un gros tiers. Dans 68 % des cas, les trajets afin de récupérer un colis, qui génèrent 63 500 kilomètres par jour, sont des trajets dédiés. Et la moitié de ces déplacements sont réalisés avec un véhicule particulier. Le Laboratoire aménagement économie transports a ainsi calculé que ces achats avec livraison rejetaient “a minima” 11 300 tonnes de CO2 par an.  

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