Les pompiers du Rhône se sont invités chez Grand Lyon Habitat ce vendredi matin, pour tenter de régler un désaccord qui perdure. En cause: la vente de leurs logements par le service départemental d'incendie et de secours du Rhône (Sdis) en 2012.
Après plusieurs courriers restés sans réponse, le syndicat Sud des pompiers du Rhône a tenté le tout pour le tout. Ce vendredi matin, agents et représentants syndicaux ont rencontré Jean-Jacques Roquette, secrétaire général de Grand Lyon Habitat. L'objet du différend: la vente des logements croix-roussiens par le Sdis. Car depuis le 1er janvier, une trentaine de sapeurs pompiers logés à la Croix-Rousse se retrouvent redevables d'un loyer allant jusqu'à 800 euros mensuels auprès de l'organisme grand lyonnais. "Ils n'ont pas eu le temps de se retourner" commente Guy Froment, trésorier du syndicat Sud. "On veut juste trouver une solution pour éviter aux gens de se noyer".
En désaccord depuis 2009
Le conflit remonte à 2009, lorsque le Sdis décide de vendre les 180 appartements de Gerland, la Duchère et Villeurbanne à l'Opac, conservant ceux de la Croix-Rousse. "Nous avons proposé une aggravation du temps de travail pour les pompiers logés, comme le permet le décret français". Ainsi, les quelque 150 agents logés par le Sdis ont dû accomplir 1000 heures de travail supplémentaires pour conserver leurs logements "par nécessité absolue de service". Mais en 2012, le tribunal administratif de Lyon annule la disposition relative au temps de travail des sapeurs pompiers logés, et le Sdis décide de vendre la totalité du parc locatif dans la foulée. "Le problème, c'est qu'on a des pompiers qui vont accomplir le même temps de travail qu'en 2013, mais avec un loyer de 800 euros en plus" déplore Guy Froment. Le syndicat Sud a donc prévu d'envoyer un courrier au Sdis, la semaine prochaine, pour lui proposer un accord: que le Sdis loue une quarantaine de logements à Grand Lyon Habitat, pour les agents les plus en difficulté.