Suite à l'adoption de la proposition de loi sur les PFAS, le député du Rhône souhaite aller plus loin et évoque une mobilisation à l'échelle européenne.
Cyrille Isaac-Sibille, député du groupe Démocrate, réagissait ce lundi à l'adoption de la proposition de loi sur le rejet des PFAS. Examinée par le Sénat le 30 mai, ce dernier l'a validée en grande partie. Une proposition de loi des Ecologistes qui reprenait plusieurs conclusions du député.
Une "première pierre" avant d'aller plus loin
Bien que certaines mesures n'aient pas été conservées, les sénateurs en ont validé la plupart. Trois modifications majeures ont ainsi été faites, dont la création d'exceptions pour les textiles de protection. En particulier les chaussures et les vêtements de sécurité des pompiers, militaires et policiers. L'interdiction des PFAS dans les ustensiles de cuisine n'est plus non plus d'actualité. Le Sénat a cependant confirmé la surveillance et le contrôle de l'eau, étendue désormais à celle en bouteille. Cette nouvelle version du texte donne également plus de latitude aux agents de l'État pour rechercher et constater les infractions.
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Les PFAS ?
Les "PFAS" (famille composée de plus de 4 700 molécules de synthèse) sont produits par l'homme depuis les années 40. Leurs propriétés physico-chimiques (surfactantes, résistantes aux chaleurs intenses ou aux acides, à l’eau et aux graisses…) expliquent leur présence dans un grand nombre de produits de consommation courante et applications industrielles.
Le fait qu'ils soient très largement utilisés ( textiles, emballages alimentaires, cosmétiques, poêles anti-adhésives, mousses anti-incendie, imperméabilisants, cires à parquet, vernis et peintures, etc.), en plus de leur faible dégradation, rend ces substances omniprésentes dans l’environnement, notamment dans les cours d’eau. On parle de "polluants éternels" car ils peuvent rester dans l’environnement des décennies, voire des siècles. Le Rhône, de l'aval de Lyon jusqu'à la Méditerranée, est particulièrement touché.
Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants.
Point important, la confirmation de la proposition de Cyrille Isacc-Sibille pour interdire les rejets de PFAS dans les eaux. Une pratique observée pendant longtemps dans les zones industrielles du Sud de Lyon. "La première pierre a été posée mais nous ne sommes qu’au début des réglementations nécessaires aux usages des PFAS", rappelle toutefois Cyrille Isaac-Sibille. Selon lui, une démarche européenne commune est nécessaire. Reste également la question de la dépollution, primordiale selon l'édile. "À l’échelle de l’Union européenne, elle coûtera 238 milliards d’euros par an". Il propose ainsi la mise en place d'un fonds PFAS alimenté par une taxation des monomères PFAS dès leur fabrication.
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Tout faire pour faire trainer ! 🙂
Les études scientifiques existent déjà (études aux USA), les normes sont "faciles" à mettre en place dans les lois, mais une fois de plus c'est "le commerce" qui vient détruire le bon sens et le respect de l'environnement.
Tout sera totalement empoisonné à force de laisser faire le commerce.
Continuons bien à "rêver" d'un monde meilleur tout en gardant exactement le même ordre économique... qui sait, un jour les mêmes causes produiront des effets différents ? (par le grand esprit de St Perlimpimpin ?)
😀