En début de semaine, le 27 juin, la branche Rhône du syndicat CGT Éduc’action a déposé un préavis de grève courant jusqu’au 7 juillet pour dénoncer "le dérèglement académique" et les conditions de travail des enseignants, certains étant convoqués pour corriger les épreuves du bac et du brevet.
La correction des épreuves du bac et du brevet pourrait bien être perturbée dans l’Académie de Lyon (Rhône, Loire, Ain) par la grève des enseignants qui dénoncent un "essorage". Lundi 27 juin, le syndicat CGT Éduc’action du Rhône a déposé un préavis de grève courant jusqu’au 7 juillet en réponse à une augmentation de la charge de travail des enseignants avec la modification des épreuves de fin d’année.
Dans un communiqué, le syndicat évoque une "pluie de convocations sur les enseignants épuisés" pour corriger les épreuves du baccalauréat et du brevet. Selon lui les réformes effectuées par l’ancien ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer "ont occasionné une surcharge de travail" et "l’épuisement entraîne des arrêts de travail et donc un amenuisement du vivier de collègues disponibles" à l’heure où l’introduction du choix de spécialité au lycée "à multiplié le nombre d’évaluations à réaliser".
Des doubles convocation au bac et au brevet
Des correcteurs se retrouveraient ainsi convoqués pour évaluer à la fois "les épreuves du brevet et du baccalauréat", le tout sans augmentation de rémunération pour les épreuves orales des collégiens. Le syndicat insiste sur le fait que cette année "l’organisation du brevet se déroule à flux tendus".
Stop a l’essorage pic.twitter.com/ocPRgUpKyP
— CGT Éduc'Action 69 (@CgtEduc69) June 27, 2022
L’appel à la grève lancé lundi s’étend sur la période de correction des deux examens et vise à revendiquer un "autre projet pour l’école". Parmi les revendications des enseignants, on retrouve ainsi : "la prise en compte par les convocations du temps de préparation nécessaire dans certaines disciplines comme les Lettres" ; "la non-convocation d’enseignants sur des épreuves de brevet et de bac pour une même session" ; "la rémunération de toutes les épreuves évaluées" ; ou encore "l’abrogation de toutes les réformes Blanquer des lycées et du baccalauréat".