Etienne Blanc © Antoine Merlet
Etienne Blanc © Antoine Merlet

L’opposition de droite dresse un inventaire au vitriol des premiers mois des écologistes à Lyon

Les élus de la droite et du centre-droit de la ville de Lyon se livrent, 300 jours après les élections municipales, à un premier inventaire de la majorité écologiste dont ils dénoncent “l’idéologie”. Ils mettent principalement l’accent sur l’insécurité.

Étienne Blanc et les élus lyonnais du groupe d’opposition de droite et du centre à la Ville de Lyon ont tenu à célébrer, ce vendredi 30 avril, les 300 jours au pouvoir de la majorité écologiste à l’hôtel de ville. Ils ont dressé, à leur manière, un premier bilan de l’action de Grégory Doucet. “Lyon est une ville modérée, paisible qui a connu une rupture avec son histoire politique au profit d’une nouvelle majorité qui fait de l’idéologie la nouvelle règle”, ouvre Étienne Blanc, sénateur et président du groupe LR. Celui qui portait les couleurs de la droite et du centre aux municipales de 2020 a compilé les atteintes, à ses yeux, à la tradition politique lyonnaise : les propos de Grégory Doucet sur le Tour de France, l’annulation du spectacle de la patrouille de France ou son refus de participer au voeu des Échevins. Il est aussi revenu sur d’autres polémiques qui ont émaillé les premiers mois au pouvoir de Grégory Doucet à l’hôtel de ville : les menus sans viande dans les cantines, l’écriture inclusive ou le budget genre. “Ils ne cessent de cliver les Lyonnais”, pointe Béatrice de Montille, élue d’opposition du 3e arrondissement. “Ils veulent déconstruire un mode de vie”, enchaîne le sénateur LR.

La droite met l’accent sur la sécurité

Étienne Blanc et ses élus ont fait de la question de la sécurité le plat de résistance du menu d’anniversaire qu’ils ont concocté pour les écologistes. “C’est un sujet français. Les habitants nous en parlent beaucoup. La dégradation est marquée à Lyon”, souligne Étienne Blanc. Il dénonce le manque de soutien apporté aux policiers municipaux, de moyens de vidéo protection et plus généralement une absence de volonté politique sur les sujets sécuritaires. “Face au deal ou aux rodéos, ils ont deux réponses : le développement de formation à la communication non violente et la mise en place de médiateurs. Les Lyonnais attendent des réponses et pas un traitement”, insiste Étienne Blanc. À ses côtés, Pierre Oliver, le maire LR du 2e arrondissement, relève que les effectifs de la police municipale ont baissé, passant de 330 à 290 agents, depuis l’arrivée au pouvoir des écologistes : “La ville annonce le recrutement de 65 policiers municipaux qui ne sont toujours pas arrivés. Le marché est concurrentiel, mais pourquoi les maires de Bron, d’Écully ou de Rillieux-la-Pape y arrivent ?"  Ces communes mises en avant sont dirigés par des maires LR. En parallèle des recrutements d’agents de police municipale ouverts par la ville de Lyon, le ministère de l’Intérieur, à la demande notamment de Grégory Doucet, a débloqué le renfort de 100 policiers nationaux pendant trois ans sur la métropole de Lyon.

Ce premier bilan de l'opposition intervient un mois après la présentation par la majorité écologiste de son plan de mandat qui prévoit 1,2 milliard d'euros d'investissement d'ici à 2026 avec une priorité accordée à l'enfance et à l'environnement.

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