Ce matin, Stéphane Bern revenait sur les propos qu’il avait récemment tenus au sujet de sa mission pour le patrimoine. L’animateur assure que le président lui a apporté tout son soutien mais ne renie pas le fond de ses déclarations.
Vendredi, Stéphane Bern avertissait que si sa mission pour le patrimoine échouait, il démissionnerait. Le Lyonnais souhaitait faire entendre sa voix au sein du gouvernement et de l’opinion publique. Accusé de déstabilisation par certaines personnes, le chargé de la mission pour la sauvegarde du patrimoine tentait d’éteindre l’incendie provoqué par ses déclarations. "J’ai tenu ces propos au cœur de l’été […] mais il se trouve que cette déclaration a été reprise par l’AFP vendredi. Je n’ai jamais rajouté de deuxième couche", a-t-il expliqué ce matin sur RTL. "J’ai eu le président de la république et il m’a donné tout son soutien. Il m’a dit qu’il mettrait tout en œuvre pour que je réussisse et que la mission du patrimoine soit un succès". Des mots forts et une réussite qui commencerait presque à se manifester. "Je crois que je fais bouger les lignes car une commission paritaire, Sénat et Assemblé nationale, est en train de se réunir pour, peut-être, modifier la loi ELAN", a confié l’animateur radio au micro de RTL. C’est cette mesure qui reste aujourd’hui le point de divergence entre son action et celle du gouvernement. Elle permet aux maires de contourner l’avis des architectes de Bâtiments de France pour détruire un bâtiment jugé "vétuste" ou "dégradé".
« il y a encore un déséquilibre entre Paris et nos campagnes »
Ces récentes déclarations remettent les pendules à l’heure. Mais pour Stéphane Bern, elles ne cachent pas la réalité du problème soulevé ces derniers jours. "Je reste prudent […] Une enveloppe 450 millions d’euros a été consacrée au Grand Palais. Il y a un déséquilibre par rapport à mes pauvres 15 à 20 millions d’euros de budget pour sauver les petites églises de nos campagnes. Je me dis qu’il y a encore un déséquilibre entre Paris et nos campagnes".