Honoraires exorbitants, frais indus ou encore documents demandés illégalement, certaines agences profitent de la tension du marché de l'immobilier locatif lyonnais pour abuser des aspirants locataires. Lyon Capitale vous rappelle l'essentiel pour ne pas se faire avoir.
Dans la métropole de Lyon, le marché de l'immobilier locatif est tendu. Durant l'été, les offres d'appartements abordables s'arrachent en quelques heures et trouver un appartement peut devenir un véritable job à plein temps. Face à une explosion de la demande, les agences immobilières profitent parfois de la situation pour imposer des frais et des conditions floues, voire illégaux, aux aspirants locataires.
Honoraires des visites, constitution du dossier et rédaction du bail
Premier levier des agences immobilières malhonnêtes, le montant des honoraires (parfois appelés frais d'agence). Ces derniers sont systématiques lors de la location d'un bien, et ne peuvent correspondre qu'à l'organisation des visites, la constitution du dossier et à la rédaction du bail. Par ailleurs, ces honoraires parfois très élevés sont encadrés par la loi ALUR en fonction des zones géographiques. A Lyon, ville située en zone tendue, ils ne peuvent pas dépasser 10€/m² de surface habitable.
Honoraires de l'état des lieux d'entrée
Lors d'une location, seul l'état des lieux d'entrée peut être à la charge du locataire. Ces frais sont également encadrés au niveau national, et ne peuvent dépasser 3€/m² de surface habitable. Aussi, dans le cas où l'agence passe par un professionnel pour réaliser l'état des lieux, les frais peuvent être partagés mais le locataire ne doit en aucun cas payer plus que le bailleur, et toujours dans la limite des 3€/m². Attention, certaines agences organisent un état des lieux à l'entrée souvent très sommaire qui dure une dizaine de minutes puis font appel à des entreprises spécialisées dignes des experts pour l'état des lieux sortant. La moindre trace ou anomalie est alors traquée sans répit parfois pendant plus d'une heure. Pour éviter les problèmes, il est donc impératif de réaliser un état des lieux particulièrement minutieux à l'entrée. Les agences profitent parfois de l'envie des locataires de pouvoir prendre rapidement possession du bien et la garde est parfois baissée.
Dépôt de garantie
Un dépôt de garantie, autrement appelé "caution", est bien souvent demandée au locataire. Il faut être vigilant sur leur montant, qui ne doit pas dépasser un mois de loyer pour un appartement vide, et deux mois pour un appartement meublé, le tout hors charges. A noter que ce dépôt ne peut en aucun cas être révisé en cours du bail ou lors de son renouvellement.
Les documents à fournir
Les documents et justificatifs à fournir au bailleur en cas de location sont également encadrés : on ne peut pas vous demander de documents trop personnels. Parmi les documents obligatoires, on note la pièce d'identité (une seule), les 3 derniers bulletins de salaire ainsi qu'un justificatif de domicile. Les potentiels garants devront fournir les mêmes documents. Pour autant, d'autres justificatifs facultatifs peuvent être demandés, leur liste exhaustive est disponible en ligne. Dans les documents qui ne peuvent vous être demandés, on trouve les documents bancaires (relevés de compte, attestation de bonne tenue, autorisation de prélèvement automatique), ceux relatifs à la vie privée (photo d'identité, carte vitale, casier judiciaire, contrat de mariage ou dossier médical) ainsi que ceux justifiant d'une situation financière (attestation d'absence de crédit par exemple).
Les prestations facultatives
Attention également aux prestations facultatives facturées et parfois présentées comme obligatoires. A défaut d'information, le locataire peut se retrouver à payer des frais supplémentaires, comme par exemple des assurances habitations choisies par l'agence. Enfin, certaines agences facturent l'envoi des quittances de loyer, ce qui est totalement illégal.
On aime ça, on en redemande :o)