Au mois de septembre 2021, les forces de l’ordre avaient mis la main sur plusieurs kilos de protoxyde d’azote, ou gaz hilarant, à Villeurbanne, donnant lieu à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Lyon. La suite des investigations a permis de saisir sept tonnes de gaz hilarant en Seine-et-Marne en décembre.
La découverte au mois de septembre d’une centaine de bouteilles de protoxyde d’azote sur la commune de Villeurbanne a permis au parquet de Lyon d’ouvrir une enquête et de remonter un "réseau international de revente de protoxyde d’azote". Au cours des derniers mois, les différentes investigations ont conduit les enquêteurs sur la piste d’un lieu de stockage en Seine-et-Marne.
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Lors d’une opération menée début décembre, les forces de l’ordre ont ainsi saisi une quantité record de protoxyde d'azote, aussi appelé gaz hilarant. Au total sept tonnes ont été découvertes dans un hangar, d'une valeur marchande de 2,7 millions d’euros, selon une source policière citée par l’AFP. En marge de cette saisie, qui serait la plus grosse jamais réalisée en France, deux personnes ont été interpellées au Bourget, dont la tête du réseau.
L'enquête, confiée à la Sûreté départementale du Rhône, avait été ouverte pour travail dissimulé en bande organisée, vente à la sauvette et vente ou distribution de produit spécifiquement destiné à faciliter l'extraction de protoxyde d’azote pour en obtenir les effets psychoactifs, avait précisé mi-octobre le parquet à l’AFP.
Vente interdite aux mineurs
D’abord utilisé en cuisine pour faire fonctionner les siphons servant à faire de la crème chantilly, le protoxyde d’azote rencontre, depuis plusieurs années, un succès croissant auprès des jeunes pour son effet dit de gaz hilarant. À ce jour, l’utilisation du protoxyde d’azote n’est donc pas illégale, mais sa vente est strictement interdite aux mineurs depuis le 1er juin 2021 et la parution au Journal officiel de la loi "tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote".
Celle-ci dispose qu’il est "interdit de vendre ou d'offrir à un mineur du protoxyde d'azote, quel qu'en soit le conditionnement". D’ailleurs, le fait de pousser un "mineur à faire un usage détourné d'un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15 000 euros d’amende". À cela s’ajoute le fait que, de manière plus globale, il est tout simplement interdit "de vendre et de distribuer" ce produit "afin d'en obtenir des effets psychoactifs", sous peine d'une amende de 3 750 euros.
Car bien qu’il semble inoffensif à première vu, au-delà de son caractère euphorisant, le protoxyde d’azote peut provoquer des cas d’asphyxie, des vertiges, des brûlures et même des pertes de connaissance.
Protoxyde vendu pour se sortir de la misère !