14 doctorants. 14 thèses. 3 minutes, et pas une seconde de plus au chrono. L’Université de Lyon participe pour la quatrième année consécutive au concours “Ma thèse en 180 secondes”. L’an dernier, Mathilde Petton et ses recherches sur les bases neuronales des fluctuations spontanées de l’attention avait su convaincre le jury. Cette année encore, 14 doctorants vont présenter leur projet lors de la finale lyonnaise le 20 avril.
Avant de les découvrir sur scène, Lyon Capitale vous propose de les rencontrer en avant-première sur son site. Chaque jour, nous laissons la place à un doctorant et une thèse (du génie civil aux neurosciences en passant par la chimie). Il a trois minutes pour rendre passionnant son sujet, souvent pointu et rempli de mots techniques. Un seul d’entre eux sera retenu pour participer à la finale nationale.
La candidate du jour : Gavin-Plagne Lucie
Université Claude-Bernard Lyon 1
Sciences de la vie / Santé
Intitulé de sa thèse : Modélisation du comportement des solutions cryoprotectrices pour les cellules isolées maintenues en suspension
Son parcours en 5 dates
2010 – Bac scientifique spécialité physique et admission par concours à l’Isara Lyon (école d’ingénieur en agriculture, agroalimentaire et environnement)
2013 – Découverte du domaine de la cryobiologie lors d’un stage à l’école vétérinaire de Lyon
2014 – Semestre d’études aux Pays-Bas, dans une université connue pour l’agriculture, avec une spécialisation en science animale
2015 – Diplômée de l’Isara
2015 – Début de thèse à l'université Claude-Bernard Lyon 1
Quel est l’objet de la thèse en quelques mots ?
Lucie Gavin-Plagne cherche à comprendre les mécanismes liés à la congélation de cellules et tissus de reproduction tels que les spermatozoïdes, les embryons et les tissus ovariens. “Je m’intéresse à déterminer le comportement des solutions de congélation (cryoconservation) à l’échelle thermodynamique. J'étudie la croissance cristalline lors de la congélation, et à l’échelle biologique soit regarder la viabilité des cellules”, explique-t-elle.
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Lucie découvre le domaine des biotechnologies de la reproduction lors d’un cours. "Le prof était tellement passionné et passionnant que j’ai voulu faire un stage dans ce domaine", ajoute-t-elle. "Ce que j’aime, c’est le fait que ce ne sont pas des sciences exactes. On a toujours la magie des résultats après nos expériences. Je trouve magique de pouvoir décongeler des cellules alors qu’elles ont été congelées il y a plusieurs années."
Pourquoi participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
En participant au concours, Lucie Gavin-Plagne souhaite rendre attractif le sujet sur lequel elle travaille. "J’aimerais pourvoir éveiller la curiosité des personnes en trois minutes chrono, c’est ça le défi. Pour moi, c’est par la curiosité qu’on éveille les grands esprits. Ma thèse en 180 secondes permet d’ajouter une touche d’humour à des sujets parfois graves. Dans mon domaine, notre rêve serait de pouvoir conserver un organe entier pour faciliter le transport et les greffes d’organe", explique Lucie.