Lutte contre l’ambroisie : des avancées

Alors que le pic allergique va atteindre son apogée la première semaine de septembre, l’ambroisie est en recul dans le Rhône.

Depuis le 20 août, le seuil d'alerte au pollen d'ambroisie* a été atteint dans le département du Rhône. Mais, pour le moment, les manifestations allergiques restent d'une intensité moyenne. Plusieurs facteurs mettent en sourdine ce niveau d'alarme : la pluie, les températures fraîches et les campagnes d'arrachage de l'ambroisie. “Depuis cette année, on voit clairement disparaître l'ambroisie des bords de route, des chemins et des terrains vagues”, précise Michel Thibaudon, directeur du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).

1,2 million de plants arrachés

Depuis près de 10 ans, le Grand Lyon, le département et la région se mobilisent pour lutter efficacement contre cette plante sauvage. En 2012, 1,2 million de plants d'ambroisie ont été arrachés dans 25 communes du Rhône. Et des fonds sont débloqués : le conseil général a investi depuis 10 ans près d'un million d'euros afin de lutter contre l'ambroisie. Sur le terrain, 47 brigades vertes sont chargées de lutter contre cette plante très allergisante, qui touche entre 10 et 12 % des Rhônalpins, soit environ 250 000 personnes allergiques.

“Il faut maintenant que les agriculteurs s'y mettent, car, sans eux, on ne résoudra pas le problème. L'ambroisie est présente, dans 90 % des cas, sur des terrains agricoles. Et pour les paysans, ce n'est pas vraiment une priorité”, ajoute Michel Thibaudon.

Le pic allergique est prévu entre le 1er et le 10 septembre.

* Originaire d'Amérique du Nord, l'ambroisie est arrivée en France au XIXe siècle et s'est développée principalement dans notre région, notamment dans le Rhône, la Drôme, en Isère et en Ardèche, grâce à des conditions climatiques favorables.
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