Les enseignants syndiqués du lycée Jacques Brel de Vénissieux critiquent sévèrement l'intervention policière du jeudi 6 décembre, au cours de laquelle un élève a été gravement blessé par un projectile lancé par les forces de l'ordre. Ils pointent une utilisation disproportionnée de la force.
"La violence et les humiliations atteignent un niveau inédit dans le cadre de mobilisations lycéennes". Les délégués, Snes et Sud Education du Lycée Jacques Brel de Vénissieux incriminent l'intervention de la police devant l'établissement le 6 décembre dernier en réponse à la mobilisation lycéenne. Intervention qui avait abouti à la blessure d'un élève de Seconde. Il avait été gravement blessé par un projectile reçu juste sous l'oeil. "Il a reçu au visage un projectile lancé par les forces de l’ordre, assurent les enseignants syndiqués par voie de communiqué. Hospitalisé en urgence, il souffre d'une fracture de la pommette et d’une atteinte grave de la cornée."
"La police n’apaise pas la situation"
La réponse policière, avec "l’envoi d’un hélicoptère et d’une dizaine de camions de CRS du mardi 4 au vendredi 7 décembre", relève d'une utilisation disproportionnée de la force pour ces enseignants, qui, reconnaissant des dégradations et feux de poubelles, rappellent néanmoins que le lycée n'a pas été bloqué. "La police n’apaise pas la situation, multipliant les tutoiements, les attitudes provocantes et l’usage de la force. Encore vendredi 7 décembre à Lyon, la police a tenté à plusieurs reprises de disperser une manifestation lycéenne déclarée en semant la panique à grands renforts de gaz lacrymogènes.", poursuit le communiqué, alors que 4 lycéens ont été interpellés ce vendredi à Lyon en marge d'une nouvelle mobilisation lycéenne.
"La sécurité de nos élèves est compromise"
"Les vidéos de Mantes-La-Jolie, les évènements de Genevilliers, de Vénissieux et d’ailleurs montrent que la violence et les humiliations atteignent un niveau inédit dans le cadre de mobilisations lycéennes, tancent les enseignant syndiqués. Ces événements dramatiques s’inscrivent dans une logique ancienne de répression policière à l’œuvre dans les quartiers populaires. Aujourd’hui, la sécurité de nos élèves est compromise par une logique d’amplification de la répression contre la jeunesse. "
Les syndicats rappellent leur difficulté à exercer dans ce contexte social tendu et soutiennent les lycéens, "lucides quant à l’avenir qu’on leur réserve", dans leur critique de Parcoursup notamment. Ils appellent à les rejoindre "dans la grève et les mobilisations massives".
Bien facile la critique.
Cependant ce ne sont pas les profs qui nous ont protégés quand des gens jetaient les galets depuis les minguettes. À toujours défendre ces petits casseurs masqués qui ont perdu toute humanité, vous leurs donnez raisons. Honte à vous les syndiqués !
Signé un étudiant qui voulait juste travailler.