Exclusif - C'est une vague de vandalisme sans précédent qui vient de toucher Vélo'v ces dernières semaines. Un quart du parc est actuellement en attente de réparation suite à des attaques répétées et gratuites menées contre le service de location de vélo.
Pourquoi s'attaquent-ils à Vélo'v ? Désœuvrement ? Envie de réaliser des vidéos pour les partager sur les réseaux sociaux ? Dommages collatéraux d'une banalisation d'une forme de vandalisme à cause des nombreuses trottinettes éparpillées dans Lyon ?
Depuis début mars, le service emblématique de location de vélo est victime d'une vague de vandalisme sans précédent à Lyon. Le phénomène est parti de Gerland à proximité des collèges et lycées avant de s'étendre à l'ensemble de la ville. À chaque fois, c'est le même schéma qui se répète avec des dégradations des vélos et stations commis par des adolescents de 14 / 17 ans. Ces derniers n'utilisent même pas les vélos, mais se contentent de s'attaquer au service, y compris en plein jour, contrairement aux derniers épisodes de ce genre. Sur les réseaux sociaux, des vidéos pour forcer les Vélo'v en utilisant la béquille circulent, une méthode qui a poussé JCDecaux a devoir enlever cet élément en attendant de trouver une solution (lire ici). Un signalement auprès du procureur de la République a été également effectué face à un sentiment d'impunité. De même, JCDecaux en appelle aujourd'hui "à la responsabilité des parents". Sur l'ensemble des villes où opère l'entreprise, Lyon est la seule où une telle vague de dégradation de ce genre s'est produite.
1 vélo sur 4 en attente de réparation
Selon nos informations, 1 000 vélos sont ainsi hors service, en attente de réparation, sur un parc qui en compte 4 000. Le marché mondial du vélo connait un fort essor, ce qui entraîne des délais supplémentaires pour obtenir des pièces détachées de la part des fournisseurs. "Le niveau d'incivilité est supérieur à notre capacité de remise en état", confie-t-on du côté de JCDecaux, même si l'entreprise reste confiante pour la suite, la suppression de la béquille ayant permis de limiter les actes de vandalisme. En parallèle, les équipes de JCDecaux travaillent actuellement sur des nouvelles améliorations pour renforcer le vélo et ses pièces.
Malgré cette vague de dégradation, le service continue d'attirer toujours plus d'utilisateurs, avec une croissance autour de 5%, mais les Lyonnais ont pu remarquer que certaines stations étaient moins garnies en Vélo'v depuis trois mois. La situation devrait revenir à la normale d'ici l'été. Même si le service n'est pas encore menacé, ces dégradations répétées arrivent dans un contexte où l'usage vélo connait une forte progression à Lyon (lire ici). Des attaques sans but, qui privent aujourd'hui les Lyonnais de 1 000 Vélo'v.
on préférerait que ce soit sur les trottinettes...
Personne ne contestera l'essor du vélo à Lyon. Toutefois, et au regard du deuxième article que vous consacrez à la Sté Decaux qui a en charge les Velo'v, et la vague de détérioration de son parc qui en fait l'objet, son attitude vis à vis de certains de ses clients me laisse dubitatif. Ma fille aînée, qui utilise ses services, s'est vue prélever 150 euros au mois de janvier dernier, au titre qu'elle n'avait pas rendu le vélo qu'elle avait emprunté ? Bien qu'elle ait constaté le "Bip" et la "lumière verte" de circonstance lorsqu'elle a accroché le deux roues à une borne, la Sté Decaux qui ne l'a pas retrouvé (le vélo ?), a appliqué derechef le règlement en ponctionnant la somme suscitée sur son compte bancaire ? C'est en lisant le premier article que vous avez publié sur les détériorations (et notamment l'utilisation de la béquille pour extraire les vélos des bornes), que j'ai supposé qu'elle ait pu (ma fille) être victime de la susdite technique de la béquille. Bien qu'elle ait contacté la Sté Decaux à plusieurs reprises pour expliquer son cas, que j'ai à mon tour pris la plume pour appuyer sa requête (150 euros pour une étudiante, c'est une grosse somme) en soulignant que les "emprunts à la béquille" pourraient expliquer les vélos dans la nature, nous n'avons eu en retour qu'une fin de non recevoir, la société Decaux arguant qu'en utilisant son parc de vélos et quelques soient les circonstances, le règlement c'est le règlement, circulez il n'y a rien à voir ? Aussi quitte à la plaindre pour les dégâts occasionnés à son parc, elle pourrait également prendre en compte l'hypothèse que nombre d'utilisateurs ponctionnés des fameux 150 euros (ma fille n'étant pas la seule dans ce cas après recherche sur internet), seraient de bonne foi. Le bénéfice du doute est ici flagrant, mais la Sté Decaux n'en démord pas ? Qui me laisse penser et dire qu'en matière de relation entre fournisseur et client, le premier roule plus vite que le second pour encaisser des sommes pour elle induites, sans que le second n'ait son mot à dire ? Dans le registre d'un contrat tacite, Decaux n'a aucune peine à faire la publicité de ses services, à condition que tout roule uniquement dans son sens ?
Bonjour,
Serait-il possible également que votre fille soit de mauvaise foi et n'ait pas vérifié le bon rattachement du velov et que quelqu'un soit parti avec plus tard ? JC Decaux accorde un geste commercial pour le premier oubli dans la mesure où le velov est retrouvé, ils m'ont fait sauter une facture de 75e pour un velov mal raccroché en station un soir que j'ai heureusement bien raccroché le matin suivant. Je ne prends pas forcément leur défense mais a chaque fois que j'ai eu affaire a eu ils ont toujours été charmants et arrangeants.
vu le commentaire de pente raide ci-dessus, c'est certain que je vais attendre un peu avant de reprendre un Vélo'v. En tant que client de Decaux, on ne s'attend pas à supporter la responsabilité financière d'un vol dont elle serait victime et qui ne regarde ses clients en aucune manière. Faudra-t-il à l'avenir faire constater par huissier que le vélo a bien été rendu ? A la place de pente raide, j'envisagerai de porter plainte contre Decaux : il doit bien y avoir dans les archives informatiques de Decaux la trace du fait que le Vélo a bien été rendu comme le prétend sa fille, ou alors Decaux efface-t-il ces archives pour une raison inconnue ?
Bonjour,
L'idée par vous suggérée que ma fille m'ait menti s'entend, mais j'ai la faiblesse de la connaître (le privilège d'une relation père/fille plutôt sereine si vous voyez ce que je veux dire). Au delà, et si l'on considère que personne n'est parfait, l'objet de mon commentaire n'a pas d'autres vocations que d'attirer l'attention sur le principe de la bonne foi ici défendu. C'est, je l'avoue, de bien mince argument lorsque le contrat tacite qui lie un fournisseur à son client s'appuie sur un règlement qui a peut être été mis en défaut au regard de l'ampleur des "emprunts illicites" cités dans les deux articles de Lyon Capitale, mais qui fonctionne ce me semble ici à sens unique ? Je n'accuse pas la Sté Decaux, j'introduis juste l'hypothèse que ma fille ait pu être victime ce soir-là d'un fan du vélo nocturne avec la technique dite "de la béquille". Seule erreur de sa part, c'est qu'elle a omis de conserver le ticket qu'ostensiblement les bornes délivrent après utilisation des vélos. Si d'aventure, et je n'en doute pas, elle réutilise les services de cette très vieille enseigne (eu égard aux panneaux publicitaires qui en ont fait sa renommée), elle a bien compris qu'il faut en toute occasion, conserver la preuve de "sa bonne foi" (le monde moderne étant ce qu'il est, je nous souhaite bien du plaisir). Pour conclure, et sans vouloir porter l'anathème ou la suspicion en responsabilité à la Sté Decaux, imaginons que parmi les 1000 vélos dérobés, 500 aient été utilisés par des clients "de bonne foi", prélevés illico presto de 150 euros pour deux roues non rendus, je vous laisse le soin de faire le calcul. C'est une fiction, hein ! Le règlement s'appliquerait, n'est-ce pas. Aux utilisateurs de démontrer qu'il a aussi des défauts, comme on peut en matière de bonne foi, prétendre et assurer qu'elle n'existe pas.
Bien à vous
Une hypothèse non émise: l'arrivé des trottinettes, actuellement 8 fournisseurs, aiguise les appétits.
Y att-il de la place pour tout ce joli monde de startup nation, alors que la clientèle est déjà bien fournie ?