Mercredi 31 août, riverains, parents d’élèves et professionnels de l’école Michel-Servet se réuniront à 18h devant l’hôtel de ville. Ils ont sollicité une audience auprès du maire Gérard Collomb et de son adjointe à l’éducation, Anne Brugnera.
Parents d’élèves et professionnels de l’école Michel-Servet (Lyon 1er) se retrouveront mercredi 31 août sur la place de la Comédie, face à l’hôtel de ville. Ils remettront au maire Gérard Collomb et à son adjointe à l’éducation, Anne Brugnera, une pétition qui a recueilli près de 1 500 signatures.
Alarmés par la pollution touchant cet établissement, situé à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse côté Rhône, ils souhaitent obtenir des mesures concrètes et pérennes pour une réelle amélioration de la qualité de l’air.
Des taux de polluants atmosphériques nettement supérieurs aux seuils autorisés
En 2013, des parents élus de l’école Michel-Servet s’inquiètent. Une sonde pour mesurer la qualité de l’air, placée dans la cour nord et principale de l’établissement, relève des quantités anormales de particules fines et de dioxyde d’azote.
En 2016, après trois ans d’étude, Air Rhône-Alpes restitue ses résultats. Les taux de ces polluants atmosphériques sont en effet très nettement supérieurs aux seuils autorisés aujourd’hui par les normes européennes. Pour Corinne Depagne, pneumologue à Lyon, "les enfants sont encore plus sujets à ces polluants que les adultes car ils ont plus d'activités physiques, leurs voies aériennes sont plus petites et leur arbre respiratoire est en développement. Les particules peuvent donc mieux se fixer sur leur arbre bronchitique. Cela crée des inflammations, de l'asthme... "
Des solutions sont proposées par Air Rhône-Alpes. "On nous a recommandé de fermer la cour nord, d’aérer les classes, de faire des balayages humides à l’intérieur, c'est-à-dire de laver avec une serpillère humide pour bloquer à terre les particules fines", explique Valérie Dumesny, une parent d’élève. Des recommandations donc, mais sans réelles explications : "On déplore aujourd’hui qu’il n’y ait pas de protocole. On n'est pas des professionnels de la qualité de l'air et on a besoin de conseils pour savoir à quelle heure aérer les salles par exemple. On déplore aussi qu’il n’y ait pas eu d’arrêté pour la fermeture de la cour", continue cette mère.
Pas de solutions proposées à quelques jours de la rentrée
Ces parents et professeurs sont ainsi livrés à eux-mêmes pour gérer ces problèmes de pollution atmosphérique. "On est dans une position où on attend que les normes de l’air soient respectées. Les solutions, on pense que c’est à eux de les trouver. Ils ont deux angles d’attaque : mettre en place des solutions pérennes et saines pour l’école et que la métropole agisse sur la circulation", affirme Valérie Dumesny.
Face à l’inaction des autorités, le Collectif des parents de l’école Michel-Servet, dans sa lettre à la mairie et à la métropole de Lyon, leur soumet des solutions : "Nous vous proposons par exemple l’alternance de circulation des voitures, l’incitation au report sur les transports en commun, avec une gratuité des TCL ou une baisse du coût de l’abonnement, l’orientation des véhicules vers TEO, la multiplication des pistes cyclables, l’interdiction des véhicules les plus anciens…" À la veille de la rentrée, ils espèrent que des solutions seront mises en place.