Bernard Bouché a démissionné du conseil d'administration de Lyon 2 hier. Nommé en tant que personnalité extérieure et représentant de Solidaires Rhône, il estime qu'une "ligne rouge" a été franchie avec l'intervention des forces de l'ordre le 13 avril.
Bernard Bouché, représentant de Solidaires Rhône, a démissionné hier du conseil d'administration de l'université Lyon 2 où il avait été nommé en tant que personnalité extérieure. "Il est impossible pour moi de siéger dans ce conseil d'administration au vu de la décision extrêmement violente qu'à pris la présidente, même si elle s'en défend" explique le syndicaliste à Lyon Capitale, faisant référence à l'intervention des forces de l'ordre sur le campus des Berges du Rhône le 13 avril dernier. "Une ligne rouge a été franchie" selon lui.
Nathalie Dompnier, la présidente de l'université, s'était expliquée sur ce point lundi, invoquant des raisons de sécurité après la chute d'un étudiant pendant une occupation nocturne. Une explication qui ne convainc pas Bernard Bouché. "Dans ces situations, il y a la possibilité de négocier avec les occupants et il y a d'autres solutions qu'une intervention et de matraquer les personnes en occupation. L'intervention a été extrêmement violente", insiste-t-il. "Quand il y a des occupations, il y a évidemment la nécessité de le faire avec des règles de sécurité. Mais ce n'est pas l'intervention extrêmement musclée des forces de l'ordre qui règle le problème !"
Le syndicaliste estime par ailleurs que l'attitude de la présidente vis-à-vis de la mobilisation n'est pas acceptable. "Un conseil d'administration est prévu vendredi, la présidente semble continuer à vouloir faire continuer l'université sans aborder la mobilisation et la loi ORE, comme si de rien n'était. Le conseil n'avait d'ailleurs pas été mis au courant de l'intervention des forces de l'ordre."
Contactée par Lyon Capitale, la présidence de Lyon 2 n'était pas joignable dans l'immédiat.