La nouvelle majorité écologiste à Lyon s’est fixée des objectifs très ambitieux en matière de logement social. Elle s’apprête à mettre des moyens tout aussi importants pour y répondre : 600 millions d’euros seront affectés au logement dans la prochaine PPI.
C’est le genre de promesse qui peut hanter un mandat, un peu comme l’inversion de la courbe du chômage pour François Hollande. En s’engageant à construire 6 000 logements sociaux par an durant le mandat, l’exécutif métropolitain s’est mis sous pression. Gérard Collomb et ses équipes, qui ont été plutôt volontaristes en la matière, n’ont jamais fait mieux que 4 500 logements sociaux livrés par an. Pour de nombreux professionnels du BTP ainsi que pour les opposants politiques des écologistes, l’objectif semble irréaliste. D’autant plus que le logiciel de construction des logements sociaux est revu dans les grandes largeurs. La précédente majorité s’appuyait amplement sur les promoteurs immobiliers. Ils réservaient sur la plupart de leurs opérations 25 à 30 % des appartements pour des bailleurs sociaux. Mais les écologistes veulent réduire le ballet des grues dans le ciel de la métropole, ce qui aura un impact direct sur le volume de logements construits. Pour compenser, la nouvelle majorité entend relever le ratio de logements sociaux dans les programmes neufs. Il pourrait approcher du seuil des 50 %. Une autre donnée rend l’équation difficilement soluble : les écologistes veulent lutter contre l’artificialisation des sols. Construire plus de logements en consommant moins de fonciers sans rendre la ville invivable, c’est une bonne idée de la quadrature du cercle que doit résoudre Renaud Payre, le vice-président de la Métropole en charge du logement.Il vous reste 59 % de l'article à lire.
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