Pour atteindre la barre des 6 milliards d’euros d’investissement dans les collectivités qu’ils président, les écologistes ont prévu de recourir à l’emprunt. Cet arbitrage budgétaire, ils l’ont fait durant la campagne électorale et donc bien avant l’apparition de l’épidémie de Covid-19. Entre-temps, l’horizon financier des collectivités s’est obscurci et le recours au levier de la dette prend désormais une autre dimension.
À la Métropole, à la Ville de Lyon et au Sytral, les majorités écologistes vont afficher des montants record pour leur programmation pluriannuelle d’investissement (PPI). Une gageure en succédant à Gérard Collomb, surtout pour un parti taxé de verser dans la décroissance.Dans ces montants, il faut aussi lire un affichage politique. Ce que ne conteste pas Bruno Bernard, le président de la Métropole : “Nous voulons aller vite, car il y a une urgence pour la relance de l’économie. C’est pour cette raison que notre PPI sera votée dès le mois de janvier et d’un montant qui n’a jamais été connu : 3,6 milliards d’euros. Malgré les incertitudes, nous avons souhaité investir lourdement.” Pour atteindre ce chiffre record, alors que les indicateurs financiers se dégradent depuis l’apparition de la Covid-19, les écologistes ont prévu de recourir massivement à l’endettement, un choix annoncé en toute transparence dès la campagne électorale.Il vous reste 67 % de l'article à lire.
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