350 personnes ont bravé le brouillard et les eaux froides du Rhône ce matin pour la 36eme course avec palmes. Le parcours de 8 kilomètres démarrait Pont Raymond Poincaré, reliant Villeurbanne à Caluire, pour se terminer au pied du musée des Confluences, dans le 2e arrondissement.
Température ambiante : 1 degré... pour une eau entre 6 et 8 degrés. Mieux vaut donc être dedans que dehors ! Leur motivation et leur envie de relever le défi plus fortes que le froid, 350 participants se serraient au départ de cette 36e course en palmes, comme toujours organisée par le club de plongée "Thalassa Lyon Plongée".
Un défi à relever
Combinaisons foncées, tubas et déguisements colorés composaient un cortège hétéroclite, complété par une armée de palmes, voire de monopalmes. Les nombreux spectateurs étaient là pour encourager parents ou amis. "Nous sommes venus car une amie participe à la course. C’est le défi que cela représente qui l’a motivé", explique une jeune supportrice. Des encouragements bienvenus auxquels se mêlaient ceux des passants, venus féliciter les sportifs tout au long des 8 kilomètres de course.
L’ambiance était à la bonne humeur, les blagues et les sourires venant peut être empêcher les frileux de reculer ! Dans l’ensemble, les participants étaient venus à cette manifestation entre groupe d’amis. Des associations étaient également représentées, à l’image du club de plongée "Subaquagône" dont les plongeurs revêtaient un t-shirt rose pour soutenir l’association "Solidairement Votre", qui lutte contre le cancer du sein.
Une mise à l'eau retardée
A 10 heures, heure prévue pour le premier départ, l’épais brouillard oblige les organisateurs à retarder la mise à l’eau des nageurs. La chanson Eye of the Tiger, passée dans le mégaphone, se charge de garder les troupes opérationnelles. "Mais quelle idée ! Pourquoi j’ai dit oui ?!" s’interroge en plaisantant un nageur, licencié dans un club de hockey subaquatique lyonnais. Alors que d’autres promettent de s’inscrire à l’édition suivante. L’attente aura été bien longue compte tenu de la température…
Finalement, vers 10h35, les premiers participants, tous licenciés d’un club "d’eau", peuvent enfin se jeter dans le Rhône. Chacun est chaussé soit de palmes soit de monopalmes, certains s’accompagnent aussi d’un flotteur. Pour cette traversée entre le pont Raymond Poincaré et Raymond Pasteur, Ils sont encadrés par quatre bateaux ainsi qu’une dizaine de canoës en cas de malaises, crampes, abandons ou épuisement. Des équipes de secouristes véhiculés restent également présents sur le long du parcours.
Une course sans accroc
C’est la deuxième année que Raphaëlle, plongeuse, participe à cette course : "Les cinq premières minutes sont terribles : on ne sent plus nos pieds et on a perdu au moins deux phalanges ! Surtout qu’avec l’attente avant le départ, on a eu pas mal froid…. Mais ensuite, grâce à un petit rayon de soleil, c’était bien plus agréable !"
Les premiers plongeurs ont franchis la ligne d’arrivée aux alentours de midi. "Nous n’avons pas eu de clients !", plaisante le chef des secouristes, à 20 minutes de la fin de la course. "Il y a eu deux abandons mais dans l’ensemble l’eau est assez 'tiède' donc tout c’est bien passé. Certaines personnes ont juste fait un peu de 'forçage'". Les derniers nageurs sont arrivés peu avant 13 heures, contents d’avoir relevé le défi mais heureux de retrouver un peu de chaleur autour d’un thé !