Pour la première fois cette nuit a eu lieu une action de collages en simultané dans toute la France (Paris, Annecy, Lyon, Montpellier, Marseille…). À Lyon, 4 colleuses ont été interpellées par la police.
Plus de 300 colleuses se sont réunies pour afficher leur colère sur les tribunaux de France, les tapissant d’un slogan unique : "Féminicides : État coupable, justice complice". À l’issue de l’action menée dans la nuit du 3 au 4 novembre, 7 colleuses (4 à Lyon et 3 à Paris) ont été arrêtées par la police et amenées au commissariat. Elles sont désormais convoquées pour un interrogatoire approfondi.
Cette interpellation est l’occasion pour le collectif Collages féminicides Lyon de rappeler "l’inertie des pouvoirs publics". Sur Instagram, le collectif écrit : "il est intéressant, mais néanmoins peu étonnant, de constater que la police est plus réactive lorsqu’il s’agit d’arrêter quatre militantes qui dénoncent les violences que lorsqu’il faut arrêter ceux qui les commettent".
127 féminicides depuis le début de l'année
Depuis début septembre, le collectif Lyonnais envahit les rues pour redonner aux femmes une place dans l’espace public et alerter sur cette situation dramatique : tous les deux jours, une femme meurt assassinée par son conjoint ou ex-conjoint.
Autre objectif ? Exiger des actions et pointer du doigt la responsabilité de l’État, de la justice et de la police dans les féminicides. "Nous sommes révoltées de devoir crier notre colère dans toutes les rues de France pour alerter sur l’inertie des pouvoirs publics (…) l’État ne peut plus détourner le regard, la justice ne peut plus dire qu’elle ne savait pas. Nous avons collé noir sur blanc la vérité sur leurs murs", s’exclament les colleuses, rappelant que depuis le début de l’année 2019 ce sont 127 femmes qui ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint.
Si l'Etat ne détournait son regard que dans ce domaine dramatique….
plus facile que d'arrêter les incendiaires d'écoles de poubelles ou cambrioleurs de cathédrales,
Si on apprenait dans toutes les écoles la psychologie, et dans ce cas précis, que :
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"le violence est l'expression d'une infériorité mentale momentanée (frustration)",
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on n'en serait pas là. Car effectivement la police et la justice doivent faire leur travail, mais ces deux domaines arrivent généralement "après" la violence déjà commise.
Mais qui a envie que chacun apprenne la psychologie dans les écoles ?