Journaliste au Petit Bulletin, Julie Hainaut a été cyberharcelée pour un article publié en 2017 sur un bar type “colonial” à Lyon.
Victime de cyberharcèlement et de menaces en ligne depuis deux ans, la journaliste lyonnaise Julie Hainaut a été entendue par la justice. Sylvain C, un homme proche de l'extrême droite qui avait relayé un article insultant la journaliste, a été condamné ce mardi à 6 mois de prison avec sursis et une forte amende. Sur Twitter, Julie Hainaut a parlé d'une “demi-satisfaction”. “Cette affaire démontre qu’il est plus que temps de s’intéresser à ce fléau qu’est le cyberharcelement, encore mal appréhendé aujourd’hui”, a-t-elle ajouté. Selon l'AFP, son avocat Me Éric Morain a lui déclaré de sa “satisfaction” après une procédure “longue, difficile et douloureuse”, même s’il a confessé un “petit sentiment d'amertume, car la justice n'a pas pris le temps ni mis les moyens pour retrouver les instigateurs de ces messages haineux”.
L'affaire avait débuté en septembre 2017, par un article publié par Julie Hainaut dans Le Petit Bulletin sur le bar à rhum “La première plantation” dont l’un des créateurs avait déclaré chercher “à retranscrire l’esprit colonial, un esprit à la cool, une époque où l’on savait recevoir”. S'en est suivi une campagne de harcèlement en ligne et la publication d'un article intitulé “Une pute à nègres féministe veut détruire un bar à rhum colonialiste: mobilisation!” sur le site raciste et antisémite “Démocratie participative”, interdit depuis. La journaliste y était copieusement insultée. Le harcèlement s'était poursuivi sur les réseaux sociaux.
Demi-satisfaction. Cette affaire démontre qu’il est plus que temps de s’intéresser à ce fléau qu’est le cyberharcelement, encore mal appréhendé aujourd’hui.@martin_u https://t.co/zGtdWYXRPB
— Julie Hainaut (@julie_hainaut) December 17, 2019