Malgré l'hébergement proposé par la Ville de Lyon à 160 jeunes isolés du square du Béguin, plusieurs dizaines d'entre eux restent sur le carreau.
Le collectif Soutiens Migrants et des militants de Parti communiste français (PCF) étaient présents, pancartes en main, devant la Métropole de Lyon, ce lundi 20 janvier. S'ils se félicitent de la mise à l'abri par la Ville de Lyon de 160 jeunes migrants installés au square du Béguin, les bénévoles déplorent l'absence d'actions pour 70 autres mineurs présumés présents sur ce camp.
De plus, cette solution d'hébergement, à savoir l'ancien centre pour personnes handicapées situé à Gerland, devrait rester temporaire puisqu'il devra être évacué en octobre prochain dans le cadre d'un projet immobilier de logement de la part de son propriétaire.
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"80 % d'entre elles et eux sont reconnus mineurs"
Le collectif Soutiens Migrants interpelle notamment la Métropole de Lyon, qui doit selon lui reconnaître la présomption de minorités pour ces jeunes afin de les prendre en charge dans le cadre de l'Aide social à l'enfance. "80 % d'entre elles et eux sont reconnus mineurs après de longs mois de procédure", écrit le collectif dans une tribune, co-signée par les groupes locaux du NFP, Ensemble! et Générations Rhône et Métropole de Lyon.
En moyenne, la procédure pour reconnaître ou non leur minorité dure six mois. "La mairie de Lyon, la Métropole et l'Etat doivent les considérer d'emblée comme des mineurs en attendant la vérification de leurs papiers", estime une militante du PCF devant l'Hôtel métropolitain. En attendant, les jeunes non pris en charge se sont installés au jardin des Chartreux, dans le 1er arrondissement lyonnais.
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