A la veille de l'hiver, les jeunes du square Saint-Marie-Perrin à Lyon sont sans solution. Ils dorment dans l'église du Saint-Sacrement puis la libère au matin.
"La santé dans le campement se dégrade, il fait vraiment froid." Diallo Bachir est le chef du campement du square Sainte-Marie-Perrin dans le 3e arrondissement, à deux pas de la Métropole de Lyon. Depuis le 8 décembre, ces jeunes qui revendiquent le statut de mineurs isolés occupent chaque nuit, avec l'aide du collectif soutiens migrants Croix-Rousse et la bienveillance du diocèse, l'église du Saint-Sacrement.
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Les autorités "se renvoient la balle"
Majoritairement en situation de recours juridique après que les services de la Métropole chargés de l'évaluation de minorité leur ont refusé le statut de mineur isolé, ces jeunes déplorent l'inaction des autorités, préfecture du Rhône (compétente en matière d'hébergement d'urgence), Métropole de Lyon (en matière de protection des mineurs) et Ville de Lyon, "qui se renvoient la balle".
Si environ 80 % d'entre eux sont reconnus mineurs une fois le passage devant la justice, les longs délais de recours les exposent au froid et au regard de personnes parfois hostiles. "On nous traite comme des voleurs, ça fait mal au cœur", confie Diallo Bachir. Lundi, Sandrine Runel affirmait dans nos colonnes être en mesure de mettre à disposition un gymnase le temps des vacances scolaires, et avoir envoyé un courrier sollicitant une réunion avec les services de l'Etat.
"Il y aurait apparemment une réunion vendredi", confie l'une des membres du collectif. Les services de la Ville de Lyon sont par ailleurs venus faire un recensement du campement, probablement dans l'éventualité d'une mise à l'abri. Mais comme souvent, plusieurs occupants des lieux étaient absent lors du recensement.
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Depuis l'installation du campement en avril dernier, environ 70 jeunes ont d'ores et déjà été reconnus et pris en charge. Au total, ce sont 330 personnes qui ont dormi au moins une nuit dans le square Sainte-Marie-Perrin. 23 jeunes membres du campement sont par ailleurs scolarisés dans des établissements de l'agglomération lyonnaise. "Ce n'est pas possible que l'Etat, avec la puissance qui est la sienne, et la Métropole, laissent la Ville et le diocèse seuls pour loger 180 mineurs", explique Armand, membre du collectif. "On refuse de trier la misère, nous voulons remercier le diocèse qui s'est mobilisé, mais ce n'est pas une solution destinée à durer", insiste Sébastien.
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Les migrants mineurs et majeurs pas isolés, le cadeau empoisonné de Jupiter aux khmers de France. Un irresponsable en fin de mandat non renouvelable !
Toujours le même titres "des mineurs" alors que même la Métropole doute de leur non majorité! Le fait qu'ils refusent les examens médicaux montre bien qu'ils ne ressorte pas de cette catégorie protégée.
Le Square Sainte-Marie et l'église éponyme... mais aussi la montée de la Grande Côte... et pourquoi pas demain la place Bellecour ? Ces mineurs prétendument isolés n'ont rien à faire ici. Les Français dans leur grande majorité ne veulent plus d'immigration. Mais qui se soucie de l'avis des Français ? Ni le gouvernement, ni la mairie, ni les associations, ni Lyon-Capitale ! Notre démocratie est purement formelle : à l'intérieur elle se vide chaque année davantage.
Ben les gars ça se passe bien ? Vous vous imposez chez nous et en plus vous nous engueulez parce qu'on vous loge pas assez bien ?
Ben retournez chez vous alors!