Cinq ans après le lancement de Vélo'v, le trafic des deux roues non motorisés a doublé. La municipalité a choisi de continuer sa politique d'aménagement pour les cyclistes tout en s'adaptant à un nouveau décret qui lui impose désormais d'autoriser les vélos à emprunter les sens interdits. Elle se paie même le luxe de provoquer les Vélib' à l'occasion du prochain Tour de France.
Lyon ville du deux roues
Le symbole est fort, pour le prochain tour de France, la ville de Lyon va acheter des panneaux publicitaires qui seront visibles sur les Champs-Elysées lors de l'arrivée de la grande boucle. Parodiant le visuel du maillot du meilleur grimpeur où les points rouges ont été remplacés par les cœurs des Vélo'v, les affiches arboreront fièrement le slogan : « Depuis 5 ans, Lyon fait la course en tête ». Une attaque directe envers les Vélib' de Delanoë bien plus souvent médiatisés que leurs ancêtres rhônalpins.
Au delà de la communication, les Vélo'v ont changé les habitudes. En l'espace de 5 ans, le trafic des deux roues non motorisés a doublé tandis que leur part globale représente désormais 2,5 % des déplacements dans l'agglomération. Objectif pour 2014 : 5 %. Malgré cette progression du trafic, le nombre d'accidents n'a lui augmenté que de 7%.
Anniversaire des Vélo'v : l'overdose Ben
Le 6 juin 2010, les Vélo'v fêteront leur 5e anniversaire. A cette occasion plusieurs manifestations seront organisées. A partir de 15h, Gérard Collomb se baladera en deux roues entre le parc de la Tête d'Or et la Guillotière où un gâteau d'anniversaire l'attendra. Par la suite, un goûter se tiendra sur les berges. En outre un atelier de réparation des Vélo'v sera exposé et des rencontres avec des techniciens permettront au grand public de discuter avec ceux qui préparent chaque jour les deux roues.
De plus, le matin, les plus courageux pourront suivre un parcours entre la place Saint-Paul et Fourvière et tenter de hisser les 22 kilos de leur Vélo'v au sommet de la colline. Pour les récompenser, ils recevront un T-shirt Ben et une pompe à vélo signée par l'artiste. Ceux qui se plaignaient déjà de son omniprésence seront ravis d'apprendre que ce dernier a signé la campagne de publicité qui annoncera cette journée. Décidément, Lyon rentabilise au maximum son investissement dans l'exposition du Musée d'art contemporain.
De nouveaux aménagements
Face à une augmentation du trafic, la municipalité se doit d'aménager des espaces dédiés aux deux roues. Dans un article du 26 mai 2010, Lyon Capitale vous présentait la nouvelle mesure qui va permettre aux cyclistes d'emprunter les sens interdits dans les zones 30. D'ici octobre 2010, une dizaine de kilomètres vont être mis aux normes avec panneaux de signalisation et marquages au sol. Par ailleurs, 7,5 kilomètres de pistes cyclables vont être prochainement installés.
Pour ces nouveaux équipements, Gérard Collomb a été clair : « Nous souhaitons faire des parcours, pas juste installer des pistes cyclables pour faire chic. Notre volonté est de mailler la ville ». Cinq projets de nouvelles pistes cyclables dédiées (parfois à l'intérieur de couloirs de bus) ont été présentés : le pont Morand, l'axe Jaurès / Saxe / Foch, l'avenue Félix-Faure, la rue Antoine Lumière, et la place Bellecour. Pour ce dernier projet, au-delà des aménagements pour les vélos, la longueur du passage piéton aux limites de la rue de la Barre et menant sur la rue de la République va être raccourci pour accélérer la traversée tandis que le feux rouge sera moins long.
Malgré tous ces travaux, un mystère demeure : les automobilistes prendront-ils rapidement l'habitude de partager la route ? Gilles Vesco en charge des transports doux aborde le sujet avec humour : « Les cyclistes ne sont pas des ralentisseurs humains ». Quant aux véhicules qui se gareront sur les pistes cyclables ? « Lorsque les automobilistes verront que leurs voitures sont rayées par le passage des vélos, ils prendront vite l'habitude de ne plus stationner en double file », conclut-il.
Ah ça, pour faire de la communication, Mr Collomb est très fort - au passage il ferait mieux d'utiliser son argent pour peindre des bandes cyclables plutôt que de se payer de la pub sur les Champs Elysées. Ca montre bien ou sont ses priorités. Certes, Lyon a été un précurseur en France pour les vélos en libre service. Et oui, en deux ans la part modale du vélo a 'grimpé' à 2%. Mais elle stagne depuis 3 ans. Pourquoi ? La plupart des nouveaux aménagements réalisés l'ont été en dépit du bon sens pratique, et en faisant la sourde oreille aux associations cyclistes lyonnaises. Résultat : les nouveaux aménagements sont hors de prix, et peu pratiques pour les utilisateurs quotidien du vélo. Nouvel exemple avec les 10km de double sens cyclables. A cet endroit, l'article est bien écrit puisqu'il parle bien du 'nouveau décret qui lui impose désormais d'autoriser les vélos à emprunter les sens interdits' en zone 30. Pourquoi donc limiter l'aménagement à 10km sur les 87km de la zone 30 des 1er, 2è, 4è arrondissements ? Enfin bon, la sagesse est d'apprendre de ses expériences, donc si Mr Collomb nous dit qu'il 'souhaite faire des parcours, pas juste installer des pistes cyclables pour faire chic', c'est qu'il a bien en tête qu'il va falloir changer la façon qu'il avait jusqu'à aujourd'hui de considérer les déplacements utilitaires à vélo. J'en profite pour lancer un appel à Mr Collomb, je lui offre l'apéro s'il désire échanger à ce sujet avec un cycliste au quotidien !
Lyon aime les vélos?Si oui, pourquoi le site du Grand Lyon est il muet au sujet des comptages de cyclistes effectués depuis juin 2009, Parce qu'ils sont médiocres? http://www.grandlyon.com/comptage-des-velos.2231.0.htmlSi oui, pourquoi Lyon trouve les sous pour financer le tramway vers le GRAND STAAADE , qui servira une fois par mois, et pas pour les cyclistes qui veulent accéder à Croix Rousse par un funiculaire rue Terme?Si oui, pourquoi ces aménagements pernicieux comme cours Charlemagne ou avenue des Etats Unis: des banquettes pour se vautrer?Si oui, pourquoi 10 kilomètres de rues à Double sens dans la presqu'île seulement et pas plusieurs dizaines comme un décret ministériel le permet DEPUIS JUILLET 2008, et comme La Ville à Vélo et deux mille signataires de sa pétition le réclament depuis lors???Lyon aime le vélo? un amour VACHE!
M'en fout, j'ai pas de vélo
BonjourEst ce mon PC qui veut ça, mais on ne voit pas votre plan du haut en bas de la zone 30 ?Merci
Nous avons corrigé la carte, merci
Bonsoir Il est dommage que la Mairie ait mis de côté les possibilités REELLES de double sens sur les rues courtes (les petits affluents qui font les grandes rivières).La simple observation du cycliste qui sort de chez lui aurait suffi à lui (la ville) faire comprendre que si sa destination est vers la droite, ce cycliste ne fait pas le tour du pâté de maison par la gauche. Non, aujourd'hui il part à droite sur le trottoir.Mais je crains que notre Elu Responsable en Chef à la circulation marche tellement peu entre sa (ou ses) place de parking réservée et sa destination qu'il n'a pas eu le temps de constater ? (ce n'est pas à G. Vesco que je pense)
Je n'ai jamais vu des élus aussi butés qu'à Lyon ! Dans toutes les villes de France, les rues à sens unique en zone 30 vont devenir des double-sens cyclables le 1er juillet. Il n'y a pas besoin de tracés particuliers au sol. Si le maire veut interdire quelques rues très étroites par exemple, il doit prendre un arrêté rue par rue. Mais ce sont des exceptions.A Lyon, c'est l'inverse, l'exception devient la règle. Le maire va prendre des dizaines d'arrêtés pour empêcher la généralisation du double-sens cyclable. Or, si on veut que le double sens cyclable fonctionne, il faut qu'il soit généralisé. Sinon, on ne saura jamais si on est dans une rue à double sens ou pas. Toute la Presqu'ile devrait être à contresens. Quand on a instauré la priorité à gauche sur les ronds points, on l'a fait sur tous les ronds points de France, pas sur un de temps en temps. Cela aurait été absurde et dangereux. Voilà pourtant ce qu'on nous propose à Lyon.Lyon, si chère à son rayonnement international, va être la risée de toute l'Europe. Je ne suis pas certain que la presse lyonnaise, qui fait globalement peu de vélo, ait bien perçu l'étendu du problème. Une même décision prise à Strasbourg ou à Copenhague aurait déclenché les rires de tous les journalistes.