Suite aux interpellations lors de la manifestation du 31 juillet contre le pass sanitaire, sept des neuf personnes arrêtées ont été présentées au procureur de la République.
Samedi 31 juillet, de nouveaux rassemblement ont pris place à Lyon contre le pass sanitaire. Les manifestations se sont achevées dans un climat de fortes tensions entre les manifestants et les forces de l'ordre. Un canon à eau et des bombes lacrymogènes ont notamment été employées par les policiers, qui déclarent avoir été la cible de projectiles au cours des évènements.
Ces mouvements de protestation, qui comprenaient une manifestation déclarée et une autre interdite, ont donné lieu à 9 interpellations au cours de la journée.
Un homme âgé de 22 ans a été arrêté en possession d'un couteau place Carnot (2e). Il a été convoqué en maison de justice et du droit devant le délégué du procureur de la République, et a été sanctionné par un rappel à la loi. Il s'agit d'une mesure alternative aux poursuites pénales, qui vise à mentionner à l'auteur de l'infraction ses obligations et ses devoirs ainsi que la portée de ses actions lors d'un entretien.
Cours Gambetta (3e), un mineur a également été interpellé. Il aurait participé à un groupement en vue de la préparation d'un délit et violences volontaires sur les forces de l'ordre, d'après la préfecture du Rhône. Il est présenté au juge pour enfants, en vue d'une mise en examen.
Sept individus présentés au tribunal judiciaire de Lyon
Les autres personnes interpellées ont été présentées entre dimanche et lundi au parquet de Lyon, devant le procureur de la République Nicolas Jacquet.
Âgé de 54 ans, un homme était également interpellé place Carnot samedi après-midi pour possession d'armes. En effet, il aurait été arrêté en possession d'une matraque télescopique, mais aussi d'une bombe aérosol et de douze mini-fusées. Il est passé hier devant le tribunal judiciaire, et a été écroué. Lundi 2 août, il sera présenté en comparution immédiate. Cette procédure accélérée est engagée par le procureur et doit être acceptée par l'auteur présumé, auquel cas il est jugé immédiatement après sa garde à vue.
En même temps que l'individu mineur, une autre personne était interpellée samedi cours Gambetta, pour "participation à un groupement en vue de la préparation d'un délit et violences volontaires" sur les forces de l'ordre. Le suspect aurait également été en possession d'une bombe lacrymogène. Âgé de 22 ans, il est présenté lundi 2 août au parquet pour une comparution immédiate.
Deux autres comparutions immédiates sont prévues pour des personnes interpellées samedi. L'un est accusé d'avoir participé à un attroupement malgré l'ordre de dispersion des forces de l'ordre. Le deuxième est présenté au tribunal pour participation à un groupement en vue de la préparation d'un délit, violences volontaires sur les policiers, possession d'une arme durant le rassemblement et rébellion - ce dernier délit correspond à une résistance violente à une personne dépositaire de l'autorité publique. Ils sont entendus en comparution immédiate lundi 2 août.
Deux personnes interpellées samedi ont été entendues dimanche 1er août et ont reçu une composition pénale. Cette procédure permet d'éviter un procès et correspond à une sanction proposée par le procureur, qui doit être acceptée par l'auteur présumé d'un délit. Ce dernier doit reconnaître sa culpabilité.
Enfin, le dernier individu interpellé a reconnu les faits. Il doit être entendu lundi 2 août en vue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. L'auteur du délit a en effet plaidé coupable, ce qui lui permet d'engager à sa demande ou celle du procureur une procédure plus rapide, durant laquelle une peine lui est proposée.
Lire aussi: Lyon : neuf personnes interpellées lors des manifestations anti-pass sanitaire du 31 juillet