Mardi 4 janvier, plus d’un an et demi après l’agression d’un policier à Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon, le tribunal avait relaxé huit des dix prévenus. Le parquet de Lyon a décidé de faire appel de la décision.
En début de semaine, le tribunal de Lyon rendait son jugement dans une affaire qui avait fait du bruit entre Rhône et Saône il y a un peu plus d'un an et demi. Le 4 juin 2020 vers 4 heures du matin, un policier hors service et en civil, qui rentrait chez lui avec sa compagne avait été passé à tabac par plusieurs personnes.
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Lors du procès qui s’est déroulé au mois de novembre 2021, la victime avait livré sa version des faits, en expliquant qu’au moment où il allait traverser la rue, une voiture l’avait frôlé avant de faire demi-tour. Le conducteur était ensuite descendu en le traitant de "sale flic", selon son récit. Lors de cette première altercation, le policier avait rendu des coups puis, quelques minutes plus tard, un groupe d’une dizaine d’individus s’était rué sur lui alors qu’il arrivait devant sa porte d’immeuble. Frappé à coup de poing et de pied, ainsi qu’avec une barre en métal, il avait subi 45 jours d’incapacité totale de travail (ITT), en raison notamment d’une triple fracture de la cheville.
Deux accusés sur 10 condamnés
Mardi 4 janvier, deux des dix prévenus, âgés de 19 et 20 ans, ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement, dont trente mois de sursis avec mise à l’épreuve, pour violence aggravée par trois circonstances: en réunion, avec arme et sur dépositaire de l’autorité publique. Si cette peine correspond bien aux réquisitions du ministère public, le parquet a tout de même décidé de faire appel, car le mandat de dépôt requis n'a pas été prononcé par le tribunal correctionnel.
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Le parquet a également décidé de faire appel de la décision de relaxer plusieurs des accusés. En effet, huit prévenus avaient été libérés mardi, le tribunal ayant estimé ne pas avoir assez d’éléments pour établir leur participation aux faits. Pour six d’entre eux, le parquet interjette donc appel, alors que lors de l’audience de novembre il avait requis à leur encontre deux ans et demi de prison ferme, considérant qu’ils avaient participé à une "scène unique de violence".
En parallèle, deux mineurs soupçonnés d’avoir provoqué la première altercation et d’avoir rameuté le groupe sont renvoyés devant le tribunal pour enfants. L'audience a été reportée au jeudi au 4 mars, selon l’AFP.
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Le guet-apens et la provocation, techniques des kayeras pour assouvir leur vengeance !
Le temps est venu de rétablir les tribunaux d'exception pour juger avec sévérité tout les comportements agressifs contre ceux chargés de nous protéger, Les auteurs des faits incarcérés en QHS qu'il faut aussi rétablir, dans des conditions d'enfermement au confort minimum, enfin, faire payer la détention au double du forfait hospitalier.