Grégory Doucet et Nathalie Perrin-Gilbert
Grégory Doucet et Nathalie Perrin-Gilbert (©PHOTOPQR/LE PROGRES/Maxime JEGAT)

Lyon : après son éviction, Nathalie Perrin-Gilbert règle ses comptes avec Grégory Doucet

Nathalie Perrin-Gilbert s'est officiellement vu retirer sa délégation culture ce jeudi en conseil municipal de la Ville de Lyon. L'occasion pour elle de dresser le bilan de son action et de régler ses comptes avec le maire Grégory Doucet.

Il y a bien longtemps que la salle du conseil municipal de l'Hôtel de Ville n'avait pas été si garnie, curieux et observateurs aguerris de la politique lyonnaise attendant avec délectation la prise de parole de la désormais ex-adjointe en charge de la culture, Nathalie Perrin-Gilbert. Son "investissement", son "engagement" et "sa détermination" salués par l'adjointe en charge des solidarités, Sandrine Runel, l'élue privée de son écharpe par Grégory Doucet, qui l'a remerciée pour "sa mobilisation constante entre 2020 et aujourd'hui", a assuré de toute sa "sérénité" au regard de son action, tout en réglant ses comptes avec l'édile écologiste.

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"Je ne suis pas une femme triste ou en colère et encore moins abattue si quelqu'un avait un doute, voir un espoir"
Nathalie Perrin-Gilbert
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Une action menée "non pas au service d'un maire parce que j'ai toujours été une femme engagée et libre, non pas au service de l'écologie" qui n'est "pas le seul horizon de ma pensée ni de mon action politique", a-t-elle lancé en préambule d'un discours d'une vingtaine de minutes au cours duquel elle a dressé le bilan de son action.

"Si en tant qu'adjointe, j'ai été corps et âme au service, c'est au service de la culture. Et je ne dis pas éducation culturelle, je ne dis pas évènements culturels, je dis culture, au sens qu'elle forme un tout", a-t-elle poursuivi, avant d'adresser une forme d'avertissement à Grégory Doucet et sa désormais nouvelle adjointe à la culture - et aux grands évènements et aux finances... - Audrey Hénocque : "Il ne va pas falloir faiblir, ni ralentir, il sera indispensable de défendre l'augmentation du budget culturel encore."

"Je vais aller partout dans la ville, à la rencontre des Lyonnais, et les écouter vraiment"

Celle qui siège désormais aux côtés des élus du groupe Lyon en commun, a rappelé sa volonté d'agir tout au long de cette mandature, "malgré les trahisons, qui ne viennent jamais de nos adversaires mais de celles et ceux que l'on a cru un temps nos alliés ou pire, nos camarades."

Et d'ajouter : "Je ne suis pas une femme triste ou en colère et encore moins abattue si quelqu'un avait un doute, voir un espoir. Je vais aller partout dans la ville, à la rencontre des Lyonnais, et les écouter vraiment. Les Lyonnais savent qu'ils peuvent compter sur moi pour porter leur voix dans cette assemblée jusqu’en 2026 … et, je le souhaite, au-delà." Avec 2026 en toile de fond, Grégory Doucet va devoir faire face à une nouvelle opposante au verbe ciselé et adepte de la confrontation politique.

L'opposition n'a d'ailleurs pas manqué de relever tantôt "l'autoritarisme peu élégant sur la forme" de Grégory Doucet du côté de Pierre Oliver, président du groupe Droite, centre et indépendant et maire du 2e arrondissement. "L'autorité n'est pas un problème sauf quand on a dit qu'on n'utiliserait pas cette méthode", a déploré de son côté Georges Képénékian. "Je l'assume totalement", a laconiquement répondu Grégory Doucet.

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