Pour la quatrième fois, la "petite transhumance" urbaine s'est élancée de Lyon, ce mercredi. Le début d'un parcours long de 35 km, qui a pour objectif de créer du lien entre les milieux urbain et rural.
Ce n'est pas tous les jours que les moutons se baladent dans Lyon. Ce mercredi 2 octobre, à l'occasion de la première journée de la "petite transhumance", c'était pourtant le cas. Près de 30 moutons du troupeau de la Bergerie urbaine étaient rassemblés au parc de la Tête d'Or, avant de se diriger en direction du parc de la Ceriserai, dans le 4e arrondissement lyonnais.
Jusqu'à samedi, le troupeau se baladera de ferme en ferme pour finalement s'arrêter à la Fête de l’agriculture à Limonest dans les Monts d'Or. "Avant tout, le pâturage itinérant permet de déplacer les moutons de parc en parc pour les nourrir ponctuellement. Ça va permettre de leur apporter une diversité alimentaire. C'est plutôt bon pour leur santé", précise Bastien Massias, membre de la Bergerie urbaine, organisatrice de cette transhumance depuis quatre ans.
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L'occasion pour le public de caresser ces animaux. "On cherche Ebe", annonce une jeune fille, aidée par l'une des bergères : "C'est la n°25. Elle est là !". Le tour est joué. "C'est une très belle initiative, surtout qu'on a un temps magnifique", se réjouit Nicole, venue pour la première fois. "On n'a pas toujours l'occasion de voir et de caresser des moutons", souligne Michel, accompagné de sa femme, de sa nièce Mia, 4 ans, et de son neveu, Ian, 9 ans.
Renouer le lien entre les milieux ruraux et urbains
En quatre jours, 35 km vont être parcourus par le troupeau de moutons "urbains". Les journées de balade seront aussi accompagnées par des ateliers, des marchés de producteurs, etc. Avec l'objectif de "donner une vitrine de l'agriculteur de la métropole aux habitants", retient Bastien Massias.
Tout en tentant de renouer ce lien entre le milieu agricole et les consommateurs. "Il y a une nécessité de retisser des liens solides entre ces mondes, qui ne se connaissent pas beaucoup, afin que les "mangeurs" puissent faire des choix en conscience sur leur alimentation", poursuit Jérémy Camus, vice-président à la Métropole de Lyon, chargé de la politique agricole, entre autres. Dans cette même optique, la première édition du Miam Festival verra le jour à partir du 12 octobre.
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Le reste du temps, l'association de la Bergerie urbaine réalise des productions agricoles ou encore de la gestion d'espaces naturels, avec son troupeau d'une cinquantaine de moutons urbains. Gautier Chapuis, adjoint au maire de Lyon en charge notamment du lien ville-campagne, reprend : "On est sur une opération très symbolique, mais aussi de sensibilisation. C'est ce qu'il manque aujourd'hui".
Désormais, direction les Monts d'Or pour les bergers de l'association qui encadrent le groupe. L'aide d'un chien n'est pas nécessaire, ce qui permet de garder le calme au sein du troupeau. Même quand Garance, l'une des brebis, décide de s'échapper discrètement du troupeau... Fort heureusement, vite rattrapée par la patrouille !
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