Fourvière vue de Lyon by night
© Tim Douet

Lyon au Patrimoine de l’Unesco depuis 15 ans !

Vue de Lyon by night, depuis la basilique de Fourvière © Tim Douet

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Depuis 1998, Lyon est classée au “patrimoine mondial” en tant que site historique. Ce jeudi, l’Unesco et certains acteurs de l’époque se sont retrouvés à l’hôtel de ville, le temps d’une conférence.

Denis Trouxe © Tim Douet ()

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“Le classement de la ville au Patrimoine mondial de l’Unesco a été l’arme pour détruire la machine à clichés”, explique Denis Trouxe, actuel président de l’office de tourisme de la ville, qui était adjoint au maire chargé du patrimoine à la fin des années 1990. Lyon revient de loin. Jusqu’à la fin des années 1990, elle n’était qu’une ville étape où les touristes ne s’arrêtaient que pour goûter à la gastronomie avant de repartir vers le sud ou la montagne. “Lyon avait une image très négative, explique Denis Trouxe. L’image d’une ville bourgeoise où rien ne se passait.”

“À Lyon, il n’y a rien”

Fin des années 1990. Le maire de l’époque, Raymond Barre, se demande comment améliorer l’attractivité de sa ville. Régis Neyret, un de ses collaborateurs en charge du patrimoine, propose le classement de Lyon au Patrimoine de l’Unesco. L’idée ne convainc pas tout le monde. À l’époque, les mauvaises langues se déchaînent au ministère de la Culture, car la capitale des Gaules est en compétition avec d’autres villes françaises : “On ne peut pas classer Lyon au Patrimoine – à Lyon, il n’y a rien.”

Une des spécificités de la cité, c’est que son patrimoine est habité et réemployé. Une situation qui permet sa conservation. Il a néanmoins fallu se battre pour que Lyon garde son héritage historique. Ainsi, à plusieurs reprises, le Vieux-Lyon a échappé de peu à la destruction. Le cas le plus marquant eut lieu sous le mandat de Louis Pradel, en 1957. Le quartier tombe alors en ruine et est habité par une population nombreuse et pauvre. Le maire envisage d’en détruire une partie pour y construire une voie de circulation. Pour contrer ce projet, une association de quartier se crée – Renaissance du Vieux-Lyon –, présidée par Régis Neyret. Le Vieux-Lyon sera finalement le premier secteur sauvegardé de France (en 1964), ce qui lui évitera toute destruction. C’est à cette époque que commence sa restauration.

Aujourd’hui, la sauvegarde de l’héritage historique lyonnais et le classement de celui-ci au Patrimoine mondial de l’Unesco permet à la ville d’attirer chaque année près de 6 millions de touristes. Plus de la moitié d’entre eux sont des visiteurs internationaux.

Lyon continue à se transformer, et de nombreux chantiers de construction, de rénovation ou d’embellissement sont en cours. Certains projets plaisent, d’autres moins. En tout cas, la ville évolue. Se passerait-il quelque chose à Lyon ?

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