Selon le classement de l'observatoire des villes vertes, Lyon se distingue par ses jardins partagées et sa tendance de "Vegetal hackers". Malgré cela, l'air de la ville reste particulièrement pollué.
Au Top 5 des villes férues de jardins partagées, Lyon se place en 4ème position. Si aucun jardin de ce type n'existait en 2001, ils se sont progressivement démocratiser. Selon Dounia Besson, l'adjointe en charge de l'économie solidaire et du développement durable, ces jardins sont passés de 35 à 40 depuis cette année. Un chiffre qui n'est pas confirmé par l'observatoire des villes vertes, puisque l'ouverture d'un seul nouveau jardin partagé est répertorié par le site pour l'année 2016. Malgré ces performances, Lyon se place très loin de l'or du podium, puisque la ville de Nancy, bien moins grande, détient 68 jardins partagées. Si l'autonomie alimentaire des villes - au cœur du projet de ces jardins - se développe de plus en plus, elle n'est pas encore complètement d'actualité à Lyon.
Les Vegetal Hackers de la métropole
Le classement de l'observatoire des villes vertes est réalisé par l'Unep - Les entreprises du paysage - et Hortis - un rassemblement des responsables d'espace nature en ville. Pour Lyon, ce responsable est Daniel Boulens, directeur des espaces verts depuis 2001 pour la ville de Lyon. Pour le classement, l'observatoire qualifie de "vegetal hackers" les villes françaises qui utilisent l'innovation technologique au service de l’environnement. Dans ce cadre, l'application "Grand Lyon Nature" est distinguée. Cette dernière permet aux usagers de trouver facilement les parcs ou les sentiers natures les plus proches.
Malgré les jardins et les espaces verts, l'air reste particulièrement pollué
Selon Alain Giordano, l'adjoint en charge des Espaces verts et des nouveaux modes de vie urbains de Lyon, plus de 40 hectares d'espaces verts ont fleurit en l'espace de deux ans. D'autres projets privés voient le jour dans ce sens. C'est le cas du projet de rénovation d'une résidence dans le quartier de Part-Dieu, où Bouygues prévoit de créer un jardin public de 4500 mètres carré. Ces efforts améliorent certainement le cadre de vie des lyonnais mais ne permettent pas encore d'absorber suffisamment de pollution pour éviter les pics. L'observatoire Air Rhône Alpes souligne régulièrement la qualité de l'air "médiocre", voir "mauvaise" au dessus de la ville.