La Ville de Lyon a présenté, jeudi 20 juillet, le projet de réhabilitation de l’ancienne tour du Centre de recherche contre le cancer (Circ).
Orpheline du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), dont elle porte le nom depuis sa construction en 1972, la tour de 68 mètres de haut et le tènement sur lequel elle se trouve dans le quartier de Grange Blanche viennent de trouver une nouvelle vocation.
Le site se voit offrir une seconde vie. C'est ce qu'a annoncé la Ville de Lyon, jeudi 18 juillet en présentant un ambitieux projet de réhabilitation, répondant au "défi de la ville post-carbone" selon les mots du maire de Lyon Grégory Doucet.
Construction typique de l’architecture tertiaire des années 1970, l’édifice, imaginé par les architectes lyonnais Paul Guillot et Pierre Bourdeix, accueillait le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Depuis le déménagement de l’institut vers le Biodistrict de Gerland en décembre dernier, le lieu était tombé en désuétude.
La Ville de Lyon a souhaité offrir une nouvelle vocation à ce site de 8 723 m² composé de cinq bâtiments et d’un auditorium. Volonté résultant en l’inscription de l’ex-tour du CIRC, au projet international Reinventing Cities, porté par l’ONG C40 - objectifs de neutralité carbone, d’efficacité énergétique, de mixité fonctionnelle, d’ouverture sur le quartier, d’insertion urbaine et de végétalisation - pour lequel la municipalité lyonnaise était sollicitée.
À la suite d’un appel à projet, au cours duquel 17 candidats ont proposé leur vision pour réhabiliter le lieu, c’est le projet "Impulsion", porté par Redman et Icade Promotion, associés à l'agence d'architectes la Nouvelle AOM, qui verra le jour à l’emplacement de l’ancien centre de recherche. Un projet respectueux de l’environnement et de l’histoire du lieu. Il ne s'agit pas de faire table rase du passé, mais de "donner un futur à ce lieu emblématique", a déclaré Grégory Doucet.
Pour l’exécutif lyonnais, il est important que "notre patrimoine bâti soit un patrimoine vivant". Afin de redonner vie à la tour Guillot-Bourdeix, le projet lauréat réinvite la population au cœur du complexe. "Ce lieu, qui depuis longtemps était fermé aux habitants, on veut justement l’ouvrir à tous les publics", explique Mathias Navarro, co-fondateur et président du groupe Redman. Il souhaite développer un projet "avec une conscience de l’environnement et de la justice sociale".
Cette ouverture au public passe notamment par la création de logements : 66 dans la tour même et 91, au total, avec les bâtiments annexes. Dans un souci de mixité sociale, l’ex-CIRC comptera deux étages dédiés à la création de logements sociaux.
Une ville post-carbone
Dans le contexte d’engagement par la Ville de Lyon pour la neutralité climatique en 2030, la renaturalisation du site est un des enjeux principaux. Les sols, notamment les parkings donnants sur l’avenue des Frères Lumière, seront désimperméabilisés, permettant de retrouver la pleine terre sous le bitume. Une centaine d’arbres seront plantés, créant un "îlot de fraîcheur".
Les chiffres clé en matière de végétalisation :
2 500 m2 désimperméabilisés
6 000 m2 d’espaces végétalisés
3 782 m2 (44 %) de pleine terre
100 arbres
1 000 m2 de culture comestible
16 m2 d’espaces verts par habitant
Afin de réduire au maximum l’empreinte écologique des travaux, une attention toute particulière a été portée à la conservation des structures existantes. "On démolit principalement les extensions et les éléments périphériques", dont le bâtiment Sasakawa situé du côté de l’avenue des Frères Lumière entre l’auditorium et la tour, "ainsi que tout ce qui tend à imperméabiliser les sols", précise Emmanuel Desmaizières de ICADE, structure associée à Redman dans ce projet. La tour emblématique perdra tout de même plusieurs étages pour ne pas avoir à se conformer à des normes spécifiques aux Immeubles de grandes hauteur (IGH), coûteuses en labeur, donc en énergie.
Les chiffres clés en matière de transition écologique du projet de l'ex-CIRC
75 % de l'empreinte carbone annuelle des habitants pour la partie bâtimentaire
63 % des surfaces réhabilitées
80 % de matériaux revalorisés
1 730 m3 de bois
0 stationnement voiture privatif
210 places de vélo
-40 % d’empreinte carbone / an / habitant.
Redynamiser le quartier
Afin de remplir les objectifs de mixité fonctionnelle de l’appel à projet, la tour accueillera, au rez-de-chaussée, un tiers-lieu d’économie sociale et solidaire, dédié au bien-consommer. Fonctionnant sur un principe de ressourcerie, conciergerie, repair store, ce centre intégrera un espace boutique de seconde main, un espace de réception et de tri des dons et un lieu dédié aux ateliers participatifs de création, d’upcyclage et de réparation.
Lire aussi : Christian Têtedoie ouvre un nouveau restaurant dans l'ex-tour du CIRC
L’auditorium, quant à lui, sera transformé en restaurant solidaire, Les Petits Bouchons, et occupera une partie du bâtiment. Il sera ouvert à tous pour boire un café, manger un encas, se poser pour travailler, seul ou en groupe. Des menus à 1 euro seront proposés pour les bénéficiaires d’aides alimentaires et plus particulièrement les étudiants. Une initiative qui prend tout son sens quand on sait que "près d'une personne sur deux qui vient aux Restos du Cœur a moins de 26 ans. 10 % ont entre 18 et 26 ans", selon les chiffres rapportés par l’association en février 2021
"Si on ne sait pas comment adapter nos villes à un modèle bas-carbone, on est cramés."
Hélène Chartier directrice de l'urbanisme et de l'architecture du C40, réseau mondial de maires des principales villes du monde unis dans l'action pour faire face à la crise climatique.
"Lyon, comme une évidence"
Pour le C40, l’ONG au réseau de près d’une centaine de maires des plus grandes villes du monde qui s’efforcent de mener des actions et de porter des projets pour le climat, "la qualité des projets reçus témoigne de la prise de conscience face à la crise climatique".
Hélène Chartier, directrice de l'urbanisme et de l'architecture du C40, le dit simplement : "si on ne sait pas comment adapter nos villes à un modèle bas-carbone, on est cramés."Selon l’architecte du C40, "travailler avec Lyon était une évidence".
L’exécutif écologiste de la capitale des Gaules, et les objectifs de neutralité carbone d’ici 2030 affichés par le maire Grégory Doucet, a fait de Lyon le candidat tout désigné. Hélène Chartier confie même que d’autres projets sont en discutions, à huis clos… Pour l’instant.
UN CHANTIER EN PLUSIEURS ÉTAPES
Les travaux seront réalisés en plusieurs étapes, de 2025 à 2028.
Les principales étapes de l’opération :
Les études préliminaires sont prévues à partir d’octobre 2023
Dépôt du Permis de démolir et du permis de construire : juillet 2024
Travaux préparatoires : juin 2025 à mai 2026
Exécution des travaux bâtiment Latarjet, Tour et auditorium : à partir de juin 2026
La livraison prévisionnelle de l’opération est prévue pour 2028.
Avec un tel nom le CIRC il pourrait devenir l'adresse de nombre de politiciens en place ou en herbe !
Des politiciens qui n'auraient pas compris l'urgence climatique alors. Non parce que ceux qui l'ont comprise, leurs adresses sont dans les hôtels de ville des plus grandes métropoles françaises !
Que de bêtises en si peu de phrases, propos qui vont heureusement être contredit lors des prochains votes .
@Gala :
c'est quoi déjà les mesures de la droite et de l'extrême droit contre le dérèglement climatique ? De dire que "ça n'existe pas" ? ou de dire que "c'est naturel" ? 😀
"heureusement" le climat n'a que faire de leur blabla. Blanc, noir, etc, tous subiront la destruction liée à leur système économique.
paragraphe " redynamiser le quartier " quel galimatia pour être dans l'air du temps ! qu'en restera-t-il lors de la mise en service ?
Elle est partie où toute l'amiante qui était dans cet immeuble ?
Dans quelle décharge ultime ?
Pour information, les "déchets de matériaux de construction contenant de l'amiante" peuvent être enfouis dans un casier spécifique à ces déchets dans une ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) mais ne doivent pas être mélangés avec les autres déchets admis en ISDND comme par exemple les ordures ménagères.
Il n'y a donc pas d'obligation de les enfouir dans une ISDD (Installation de Stockage de Déchets Dangereux).
Par contre les autres déchets amiantés doivent être enfouis en ISDD
Pour les "anciens" :
ISDND = décharge de classe 2
ISDD = décharge de classe 1
CET = Centre d'Enfouissement Technique
CSDU : Centre de Stockage de Déchet Ultime
En matière de déchet, ce n'est pas la décharge qui est ultime mais le déchet.
La définition du code de l'Environnement (art L L541-2-1) est la suivante :
"Est ultime au sens du présent article un déchet qui n'est plus susceptible d'être réutilisé ou valorisé dans les
conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par
réduction de son caractère polluant ou dangereux."
Merci beaucoup pour toutes vos précisions, mais... ça ne répond pas à la question : "où sont partis ces déchets ultimes ?
Et c'est dommage, vous avez écrit beaucoup de lignes intéressante pas du tout répondu à la question...
Quant à faire croire que "les décharges ultimes" n'existent pas... juridiquement ce monde hypocrite n'appelle pas les choses par leur nom, mais une décharge où on place des déchets qui seront toujours dangereux et non exploitables, ça s'appelle des "décharges ultimes".
Dans un prochain épisode, on parlera de la contamination aux dioxines à Lyon 8ème, sur le terrain de Givaudan. 🙂 (avec beau silence de tous les médias à la solde du commerce).
Pas de souci utilisez les mots que vous voulez mais arrêtez de faire croire que vous êtes un spécialiste de tout.
L'exemple est ici flagrant mais comme toujours il n'y a que vous qui détenez la vérité.
Vous confondez sans cesse la vérité et votre "vérité".
Quel culot que le vôtre.
Vous n'avez pas répondu à la question que je posais : où sont partis ces déchets ultimes parce que non recyclables ?
Et vous n'en savez rien. Mais comme vous êtes là pour défendre la "société pollueuse", vous déviez et faites une attaque perso sur le "je sais tout".
Je ne confonds pas la vérité et la réalité. Dites où sont partis ces déchets, en toute transparence. 🙂
Je ne suis pas sachant de tout : la preuve je ne sais pas si la tour a été désamiantée.
Comme vous semblez savoir que ce désamiantage a eu lieu, recherchez par vous même les informations que vous avez sur ce désamiantage.
Ensuite poser la question au maitre d'ouvrage et/ou aux entreprises qui l'ont effectué pour savoir la destination des déchets.
Vous pouvez aussi poser la question à Bruno Bernard puisqu'il était à la tête d'une société spécialisée dans le domaine avant de prendre la présidence de la métropole.
Je constate que votre question a évolué en passant de :
"Elle est partie où toute l'amiante qui était dans cet immeuble ?
Dans quelle décharge ultime ?"
à
"Vous n'avez pas répondu à la question que je posais : où sont partis ces déchets ultimes parce que non recyclables ?"
Comme quoi finalement vous n'arrivez pas à le dire mais vous avez compris qu'il y avait une erreur dans votre première formulation.
Je ne suis pas ce que vous décrivez sans cesse : de grâce essayez d'avoir un peu de mémoire.