La coopérative ferroviaire Railcoop espérait rassembler 500 000 € avant le mois d'octobre. Elle n'a levé que 383 500 € mais juge "toute interprétation hâtive".
Railcoop avait lancé un appel à la mobilisation citoyenne mi-septembre, il n'aura pas porté ses fruits. La coopérative ferroviaire qui ambitionne de faire rouler des trains entre Lyon et Bordeaux n'a rassemblé que 383 500 € sur les 500 000 € qu'elle avait fixé en objectif, a appris l'AFP auprès de son PDG, Nicolas Debaisieux.
"Toute interprétation me paraît hâtive"
"Toute interprétation me paraît hâtive", a-t-il tempéré expliquant que "la situation financière fera l'objet d'une discussion lundi avec le conseil" d'administration de Railcoop. Pour rappel, une assemblée générale des sociétaires est appelée le 7 octobre à se prononcer sur un montage financier qui "permettrait à Railcoop de ne plus supporter seule le risque lié à la variabilité de l'activité", expliquait Nicolas Debaisieux il y a quelques semaines.
L'entreprise aux 11 salariés est récemment entrée en négociation avec Serena Industrial Partners, fonds d'investissement spécialisé dans le financement d'infrastructures, qui pourrait apporter environ un quart des financements nécessaires au lancement de la ligne Bordeaux-Lyon. L'idée serait de créer deux nouvelles entreprises, l'une dédiée au financement des rames (ROSCO), louant les infrastructures à la seconde entité (OPCO), supportant le risque commercial et se rémunérant sur les ventes de billets. Railcoop de son côté conserverait son sociétariat à l'identique et vendrait ainsi sa prestation ferroviaire à l'OPCO.
Les sillons obtenus auprès de SNCF Réseau ne permettraient la commercialisation d'un aller-retour quotidien entre Lyon et Bordeaux qu'à partir du 15 décembre 2024. Un trajet Lyon-Limoges serait possible dès le 8 juin, mais "d'un point de vue commercial, ce n'est pas terrible d'avoir une première phase intermédiaire, l'offre serait illisible", explique Nicolas Debaisieux.
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